Sénégal : le traitement à l’hydroxychloroquine est toujours utilisé

mise à jour le 21/04/21

Hydroxychloroquine- Whispyhistory- wikimedia

Alors que l’OMS a déconseillé l’hydroxychloroquine comme traitement préventif de la maladie liée au Covid-19, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann à Dakar n’a jamais cessé de l’utiliser, en association avec une autre molécule : l’azithromycine. Pour Marianne, le chercheur dévoile les premiers résultats de son étude rétrospective.

Une utilisation sans discontinuer depuis le 19 mars 2020

Malgré la mauvaise presse internationale, le Sénégal poursuit son traitement à base d’hydroxychloroquine, associé à une autre molécule : l’azithromycine. Une utilisation sans discontinuer depuis le 19 mars 2020 qui a permis au Dr Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar et professeur titulaire de la chaire d’infectiologie de l’université Cheikh Anta Diop, d’établir plusieurs analyses sur son efficacité au fil des mois.

 Au terme d’une étude menée sur près de 1 000 patients, l’infectiologue sénégalais assure que l’association des deux molécules, azithromycine et hydroxychloroquine est bénéfique pour soigner les malades dans un état peu sévère. Son étude, menée en étroite collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar et son directeur, le Dr Amadou Alpha Sall, vient d’être soumise pour une publication dans une revue scientifique.

Hydroxychloroquine associée à l’azithromycine

« Nous continuons de l’utiliser. Depuis, nous avons fait plusieurs analyses intermédiaires qui nous permettent de dire que ce traitement est bénéfique. La dernière que nous avons faite a porté sur pratiquement mille patients. »

« Je précise que nous avons choisi d’évaluer le statut clinique des patients au 15e jour, c’est-à-dire après deux semaines d’hospitalisation. Nous avons ensuite comparé le statut clinique des patients qui ont pris l’association hydroxychloroquine-azithromycine et les patients qui n’ont pas pris ce traitement. Nous avons constaté une proportion plus importante de patients qui sont sortis guéris, parmi les patients qui ont pris le traitement. »

Une analyse à multiples points de vue

« Selon comment vous tournez votre étude, vous pouvez dire que le traitement fonctionne très bien (si vous donnez l’association des deux molécules à des patients peu touchés). Ou bien, vous pouvez dire que ça ne marche pas du tout (si vous le donnez à des patients trop sévèrement atteints). »

«C’est pourquoi, pour éviter ce biais, nous avons choisi l’analyse multivariée qui fait que nous avons dans notre cohorte autant de malades sévères et moins sévères mais aussi des personnes non malades. À travers cette analyse multivariée, le résultat reste constant : l’association de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine pour soigner est bénéfique

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