Responsables de la surmortalité ? Les effets secondaires du vaccin Covid : l’ANSM en croisade contre des médicaments antirhume

Préoccupé par la persistance d'effets secondaires rares mais graves (infarctus et des AVC) pour une pathologie bénigne, le gendarme du médicament prend une position radicale en recommandant aux Français de ne plus consommer les comprimés antirhume Humex, Dolirhume et Actifed. Cette décision suscite une réaction en chaîne parmi les professionnels de la santé et les utilisateurs habituels de ces médicaments, à l'approche de la saison hivernale. Ces médicaments ne sont pointés du doigt que maintenant alors qu'ils sont utilisés depuis de nombreuses années : mais est-ce bien eux les responsables de ces effets secondaires ?

mise à jour le 26/10/23

Des médicaments sont pointés du doigt alors qu’ils sont utilisés depuis de nombreuses années. Mais est-ce bien eux les responsables des AVC et infarctus ?

Nombreux sont ceux qui ont recours aux vasoconstricteurs, tels que le Dolirhume, pour dégager leur nez. Certains ne jurent que par ces médicaments pour retrouver une respiration normale en trente minutes. Pourtant, ces médicaments sont dorénavant « controversés ».

Depuis des années, le Vidal (rédigé par les laboratoires eux-mêmes) prévient pour tous les anti-rhumes :

« Attention Bien que vendu sans ordonnance, ce médicament contient un vasoconstricteur qui peut être à l’origine d’effets indésirables cardiaques ou neurologiques, potentiellement graves. »

L’Agence nationale du médicament prend une mesure radicale en conseillant aux Français de ne plus utiliser ces comprimés antirhume, en raison de leurs risques d’effets indésirables graves. Cette recommandation est soutenue par une grande partie de la communauté médicale, y compris l’Ordre national des pharmaciens, les syndicats et le Collège de la médecine générale.

À l’approche de la saison hivernale, tous ces acteurs de la santé se mobilisent pour alerter sur les dangers potentiels de médicaments tels que l’Humex, l’Actifed et le Dolirhume. Ces médicaments sont en vente depuis plus de vingt ans dans les pharmacies françaises. La décision de l’ANSM de prendre une position aussi forte résulte de l’insatisfaction face à la réévaluation des médicaments antirhume au niveau européen. La France veut prendre les devants pour protéger la santé de ses citoyens.

Mais pourquoi anticiper une décision européenne ? Christelle Ratignier-Carbonneil, la directrice de l’ANSM, explique :

« Malgré la mise en place de mesures, on le voit, les cas de problèmes de santé persistent. Des données récentes montrent toujours des effets graves, alors que le rhume est une pathologie bénigne, voilà pourquoi nous nous mobilisons avec les médecins et les pharmaciens ».

Pour comprendre le fonctionnement de ces médicaments, imaginez un robinet qui se ferme. Lors d’un rhume, la muqueuse nasale est enflammée par un virus, ce qui entraîne la dilatation des vaisseaux sanguins pour transporter des globules blancs et du sérum pour lutter contre l’infection, d’où le besoin de se moucher. Les vasoconstricteurs, en revanche, ont l’effet contraire : ils resserrent les vaisseaux sanguins et dégagent ainsi le nez. Cependant, ils diffusent également dans tout le corps, ce qui peut provoquer des problèmes, notamment des obstructions cardiaques potentielles et des risques d’accidents vasculaires cérébraux. Même en l’absence de maladies préexistantes, le bénéfice-risque est défavorable.

La délivrance de ces médicaments a fait l’objet de mesures plus strictes au fil des ans, notamment l’interdiction de la publicité en 2017 et l’introduction de fiches d’aide à la dispensation pour les pharmaciens trois ans plus tard. Si les sprays anti-rhume ne sont disponibles que sur ordonnance, les comprimés sont en vente libre en pharmacie. Toutefois, la liste des contre-indications est longue, ce qui rend leur utilisation risquée.

Face aux risques, l’idée de les interdire complètement se pose. Cependant, la décision appartient à l’Europe, car ces médicaments sont commercialisés dans de nombreux pays. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, souligne que les recommandations de ne pas les conseiller sont en vigueur depuis des années.

Le pharmacologue Jean-Paul Giroud, membre de l’Académie de médecine, alerte depuis longtemps sur les dangers de l’automédication avec les vasoconstricteurs. Il plaide pour leur retrait du marché, mais les laboratoires pharmaceutiques n’ont pas encore réagi à cette proposition.

La surmortalité est-elle due aux anti-rhume ?

L’ANSM vous a alertés sur les dangers des anti-rhume, mais pourquoi si tard, après tant d’années d’utilisation ? Alors, à quoi attribuer la surmortalité de 2022 (53 800 décès de plus selon l’Insee) ? Aux anti-rhumes ? En tout cas pas au covid-19 — la pandémie s’est essoufflée presque autant qu’une manif de Gilets Jaunes selon les comptes-rendus des médias. Pourtant le Dr Jimmy Mohamed a déclaré :

« Tout symptôme de rhume doit être considéré comme du Covid jusqu’à preuve du contraire. »

De là à soigner le covid avec des anti-rhume… Nous ne suivrons pas les délires du Dr Mohamed. L’Insee évoque la grippe. Elle avait disparu pendant deux ans, coucou la revoilà  ! Autre explication : le changement climatique. Les fortes chaleurs de cet été auraient occasionné davantage de décès en 2022 qu’en 2021. Rappelons-nous les cartes météo rouge sang. Or la température moyenne de 2022 n’a été que de 14,5 °C , mais il ne faut pas oublier des épisodes de canicule qui ont frappé quelques jours le Sud (à plus de 40° en 2022 selon l’Insee). Le site Infoclimat n’est pas d’accord : les températures maximales de  Marseille (39,1° le 16 juillet 2022) et Montpellier (36,6° le 17 juin 2022) n’atteignent pas l’estimation au doigt mouillé de l’Insee.

Autre cause de la surmortalité évoquée par l’Insee : les reports d’opérations. Certes, mais cela n’explique pas tout. Toujours selon l’Insee, il y a aussi la baisse des dépistages (ce sont les tests et non les symptômes qui définissent la maladie et toute personne bien portante est un malade qui s’ignore, selon le Dr Knock).

Malgré les déclarations du ministre de la Santé, vous ne comprenez toujours pas pourquoi une telle hausse de décès non prévus sont survenus en même temps que la campagne de vaccination covid ?  L’Insee vous l’explique sans utiliser le mot « hausse ». C’est tout simple. Il suffit de le remplacer par… « pause de la baisse ». Et voilà ce que cela donne :

« Il peut aussi y avoir une interruption ou une pause dans la tendance à la baisse de la mortalité à chaque âge, mais sans qu’il soit encore possible de l’identifier. »

En fait, selon le très gouvernemental Insee, il n’y a tout bonnement rien à comprendre. Circulez !

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