Remdesivir : l’Italie doit payer 2100 dollars un médicament qui n’en coûte que 5

mise à jour le 13/04/23

Remdesivir : l'Italie doit payer 2100 dollars un médicament qui n'en coûte que 5

Peut-être trop distraits par l’amplification quotidienne de l’urgence Covid, nos médias n’ont pas donné la place qu’elle méritait à la plainte de l’ancienne ministre de la Santé Giulia Grillo, qui a annoncé une interpellation urgente à son successeur Speranza. S’il est vrai que nous payons 2 100 € pour un médicament qui en coûte 5, comme le dénonce Grillo, nous sommes confrontés à une spéculation scandaleuse qui mériterait une réaction très sévère.


Le silence de nos médias sur l’affaire vous montre à quel point ils veulent souffler délibérément sur le feu de la pandémie pour entretenir vos craintes et augmenter les profits des grandes multinationales pharmaceutiques. La réaction embarrassée et embarrassante de la multinationale aux propos de Grillo vous montre à quel point le plus grand scandale est l’absence de l’État et la perpétuelle soumission aux profits des conseils d’administration de ces monstres.

⇒ Extrait du post Facebook de l’ancien ministre de la Santé Giulia Grillo :

« J’ai décidé de consulter le ministre de la Santé, Roberto Speranza, pour connaître les critères selon lesquels l’accord de l’UE pour le Veklury® (Remdesivir) a été défini premier médicament autorisé le 25 juin dernier par l’Agence européenne des médicaments pour le traitement du COVID-19.

Si les données collectées via les documents officiels du Parlement européen et les principales agences de presse sont correctes, on ne comprend pas comment il a été possible de signer un accord prévoyant un prix de 2100 € pour un médicament de synthèse chimique que la société américaine Gilead avait créé ces dernières années pour éradiquer l’épidémie de virus Ebola, dont le coût de production est estimé à moins de cinq euros pour un cycle de traitement de cinq jours.

Le prix défini dans l’accord du 8 octobre dernier — pour une livraison de 500 000 traitements —est le même que celui défini le 29 juillet, toujours en Europe, pour l’offre d’environ 30 000 traitements. Comme si cela ne suffisait pas, l’accord conclu pour les 500 000 traitements a été signé peu avant que l’Organisation mondiale de la Santé n’annonce les résultats de l’étude Solidarity qui semblent montrer que le Remdesivir a une efficacité limitée au temps de récupération des patients, mais pas de résultat statistiquement favorable en terme de mortalité.

Comme indiqué également dans un document du Bureau parlementaire du budget sur la gestion des dépenses pharmaceutiques, en l’absence de volonté des fabricants de médicaments de contenir les prix, il pourrait être nécessaire d’intervenir pour repenser le système des brevets. Je m’étais engagée dans cette voie en promouvant l’approbation de la Résolution pour l’amélioration de la transparence des marchés de médicaments auprès de la 72e Assemblée mondiale de la Santé. J’espère que le ministre Roberto Speranza est du même avis que moi parce que nous nous approchons d’un ratio dette / PIB d’environ 160% et que chaque euro – quel que soit le fonds dont il provient – doit être utilisé judicieusement. »

– Source : L’AntiDiplomatico
– Une traduction du « Média en 4-4-2 »

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