« Le Temps Gagné » est le premier roman de Raphaël Enthoven. L’ouvrage est une autobiographie romancée, dans laquelle l’auteur narre son enfance et sa jeunesse. Cependant, au-delà de cette apparence, le livre révèle une tonalité particulière. Enthoven règle des comptes familiaux, critique son père, Jean-Paul Enthoven, sa belle-mère et ex-compagne, Carla Bruni, avec une absence de pudeur hallucinante. Le roman semble plus être une occasion pour l’auteur de régler des différends personnels que de proposer une œuvre littéraire profonde.
Raphaël Enthoven incarne l’image d’un intellectuel bourgeois, issu des grandes écoles, doté d’un bagage culturel impressionnant. Cependant, ses positions politiques et ses opinions reflètent celles de sa classe sociale. Sa participation aux débats médiatiques, qu’ils concernent la politique, la culture ou la société, manque singulièrement de profondeur et ne s’élève jamais au-dessus de sa propre perspective.
Enthoven a suivi la voie de l’intellectuel médiatique en multipliant les apparitions dans les médias, de la radio à la télévision. Il a adopté une stratégie éditoriale consistant à publier un livre chaque année pour maintenir sa visibilité médiatique. Il se prétend philosophe, mais, surfant sur la vague médiatique, se révèle simple opportuniste .
Le Média en 4-4-2
A quoi bon offrir une tribune à un personnage tout droit sorti de l’intelligentsia , sans odeur ni saveur et qui ne constitue qu’une arme de plus au service de la bêtise ambiente ?