Le brocanteur, divorcé et père de deux enfants, « était arrivé dans le village il y a quatre ans », a déclaré le maire du village. « Il avait acheté une ferme rue de Quéant, où il faisait des ventes chez lui. Il vidait les maisons, les vide-greniers et revendait chez lui », a-t-il ajouté, les yeux humides derrière ses lunettes. « C’est un petit village, tout le monde se connaît. Je n’ai jamais eu de problème avec lui, il était serviable, c’était une personne lambda. Il était intégré dans le village », a poursuivi le maire. Selon lui, les habitants « le voyaient très peu », car « il partait très tôt le matin pour son activité ».
« Cet homme faisait simplement son travail (…) Aujourd’hui, il n’est pas revenu. Il a été tué dans le cadre de ce contrôle fiscal », a affirmé le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, qui s’est exprimé en milieu de soirée devant le Sénat.
L’inspecteur principal des finances publiques, a été retrouvé mort « probablement à la suite de coups de couteau ». L’inspectrice « qui l’accompagnait, très choquée, a été prise en charge par les secours. Ses jours ne sont pas en danger », a affirmé le parquet d’Arras dans un communiqué.
Gabriel Attal ne dit mot sur l’avenir sombre qui se profile à la suite de l’augmentation du gaz, de l’électricité, des denrées alimentaires… Ce « fait divers » tragique risque fort de se répéter chez ces commerçants qui perdent tout. Après un travail de forcené afin de sortir la tête de l’eau, au bout du désespoir, ils n’ont plus rien à perdre et c’est le geste fou. Quand la folie s’empare de la détresse, elle peut faire commettre l’irréparable contre les représentants de l’État. Le peuple s’entretue. Le gouvernement s’en lave les mains.
Nous ne sommes pas face à un simple fait divers. Nous sommes face à notre avenir, celui de la pauvreté, de la détresse et de la violence pure. C’est le signe d’une escalade.
Le Média en 4-4-2.