En raison de la méfiance de ces derniers jours envers le vaccin AstraZeneca, près de 500 doses de ce vaccin n’ont pas trouvé preneurs ce samedi après-midi à Calais. Le centre de vaccination situé au Forum Gambetta a donc dû fermer plus tôt.
Mauvaise pub ou mauvais vaccin ?
Cette désaffection s’explique, selon la maire de Calais Natacha Bouchart, par la mauvaise publicité faite ces dernières semaines au vaccin AstraZeneca. Les familles des victimes apprécieront que les médias et le maire de Calais considèrent les décès post-vaccin AstraZeneca comme « une mauvaise pub ». C’est mauvais pour l’image, coco ! Le fait que ces vaccins soient expérimentaux, c’est-à-dire insuffisamment étudiés, et que les personnes vaccinées soient des cobayes mériterait pourtant d’être souligné. Ce vaccin a été suspendu quelques jours dans plusieurs pays européens, dont la France, après des doutes sur ses effets secondaires. La vaccination a ensuite repris, après l’avis de l’Agence européenne des médicaments. Sa présidente, Emer Cooke, vient de l’Efpia, l’Association européenne de l’industrie pharmaceutique, un lobby). Sans surprise, elle a estimé ce vaccin « sûr et efficace ». Plusieurs cas de thromboses (problème sanguin) ont été détectés après l’injection, en France comme au Royaume-Uni et certaines personnes sont décédées. L’Agence du médicament (ANSM) a confirmé fin mars l’existence d’un risque « très rare » de thrombose, tout en soulignant que la balance bénéfice/risque restait « favorable ». « Ce vaccin n’est pas dangereux », souligne donc Natacha Bouchart. « Ne craignez rien, venez vous faire vacciner », ajoute-t-elle.
NDLR : Ses administrés seraient certainement rassurés si elle venait avant eux tester l’innocuité et l’efficacité proclamées de ce vaccin. Une remarque, en passant : l’azithromicyne, depuis longtemps testée, n’a jamais tué personne, mais est classée substance vénéneuse. Le vaccin AstraZeneva, lui, n’a pas terminé ses essais de phase III, est soupçonné d’être à l’origine de décès et a d’ailleurs changé de nom, comme un repris de justice. Ce vaccin, en revanche, n’est pas qualifié de « controversé » par les médias. Les habitants de Calais ont-ils tort d’être méfiants— ou prudents ?