La déclaration initiale du président Macron, laissant entendre que l’envoi de troupes françaises en Ukraine n’était pas à exclure, a été vivement critiquée. Si Macron semblait vouloir signifier une volonté de prendre des mesures fortes face à la situation en Ukraine, cette suggestion a plutôt alimenté l’opposition et le mécontentement.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le chancelier allemand Olaf Scholz a clairement rejeté l’idée d’envoyer des troupes au sol ukrainien, affirmant qu’aucune troupe européenne ou de l’OTAN ne serait déployée dans cette région. Cette position a été largement soutenue par d’autres dirigeants européens, soulignant ainsi un désaccord majeur au sein de l’Union européenne concernant les mesures à adopter face à la crise en Ukraine.
À l’Assemblée nationale, la question de l’envoi de troupes françaises en Ukraine a été au cœur des débats. Marine Le Pen a vivement critiqué la position de Macron, la qualifiant d’extrêmement grave et mettant en garde contre les risques d’une implication militaire française dans le conflit ukrainien.
La réponse du Premier ministre Gabriel Attal n’a pas apaisé les tensions. En évoquant la possibilité que des troupes russes soient déjà présentes en France, il a semblé minimiser les préoccupations soulevées par l’idée d’envoyer des troupes françaises en Ukraine en attaquant frontalement la députée du RN.
« Si vous aviez été élue Madame Le Pen, on ne serait pas en train de fournir des armes aux Ukrainiens pour se défendre, mais on serait en train de fournir des armes à la Russie pour écraser les Ukrainiens. Il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays, je parle de vous et de vos troupes. »
🚨 Gabriel Attal attaque Marine Le Pen et le RN : « Il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays, je parle de vous et de vos troupes Madame Le Pen »pic.twitter.com/DXIKt2CGqP
— TVL (@tvlofficiel) February 27, 2024
Et si cette proposition de Macron était un contre-feu habilement allumé pour détourner l’attention du fiasco médiatique de la visite présidentielle au salon de l’agriculture ? Quelle que soit l’intention réelle derrière cette suggestion, une chose semble claire : Emmanuel Macron s’est une nouvelle fois ridiculisé, tant sur le plan national qu’international.
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