Souvenez-vous des échanges musclés sur X entre Elon Musk et Thierry Breton, qui n’a pas été élu, concernant la modération des contenus sur cette plateforme. Cette confrontation publique a abouti à l’ouverture officielle d’une enquête par la Commission européenne. Thierry Breton, commissaire en charge du Marché intérieur, a annoncé cette procédure, soupçonnant X de manquer à ses engagements en matière de transparence et de lutte contre la désinformation. Les suspicions s’étendent également à une possible manipulation de l’interface utilisateur, notamment l’utilisation controversée des badges bleus certifiés devenus payants.
Nous ouvrons aujourd’hui des procédures formelles d’infraction contre @X :
⚠️Manquements présumés aux obligations de lutte contre les #ContenusIllicites & #Désinformation
⚠️ Manquements présumés aux obligations de #Transparence
⚠️ Interface utilisateur présumée trompeuse#DSA pic.twitter.com/PijJh13FRz
— Thierry Breton (@ThierryBreton) December 18, 2023
L’enquête formelle en cours n’a rien d’une surprise. Depuis l’entrée en vigueur du DSA le 25 août dernier, on savait que L’UE allait passer à l’action pour lutter contre la liberté d’expression sur X.
Ce nouveau règlement encadre les obligations des grandes plateformes numériques, dont X fait partie. Parmi ces nouvelles responsabilités figure la nécessité de mettre en place « des procédures pour contrer la diffusion de contenus illicites et de fausses informations, ainsi que l’évaluation des risques systémiques et l’interdiction des dark patterns ».
Ces exigences imposent aux entreprises la création de nouvelles procédures et l’allocation de ressources humaines conséquentes, telles que des équipes de modérateurs. Des objectifs qui semblent difficilement atteignables pour X, ayant vu ses effectifs diminuer de moitié depuis l’arrivée d’Elon Musk à sa tête. Le rapport de transparence de X publié en novembre révèle par exemple que la plateforme ne compterait que 52 modérateurs pour la langue française, un nombre jugé insuffisant face à la vaste communauté d’utilisateurs francophones.
X risque une lourde amende, équivalant à 6 % de son chiffre d’affaires annuel mondial, à moins de trouver des solutions efficaces pour remédier aux problèmes identifiés. Les réponses de X face à cette situation restent pour l’instant évasives, laissant planer l’incertitude quant à sa sortie de cette crise potentielle, qui pourrait exiger un réinvestissement massif dans la modération de ses contenus pour s’en sortir.
On a compris, l’UE cherche des prétextes pour contrer la liberté d’expression qui sévit sur Twitter. Après avoir démantelé Atos, Thierry Breton se lance donc dans le défi de faire tomber X ce qui s’avère bien plus complexe… Sur quels critères se fonde Thierry Breton pour évoquer ces contenus illicites et la désinformation ? Est-ce une question de conformité à une seule pensée ? On attend toujours des exemples concrets de « désinformations » de la part de ce politicien qui en est un spécialiste.
Les gens qui, parce qu'ils aiment pas les complotistes, applaudissent au projet de @ThierryBreton de mettre fin à la liberté d'expression en virant twitter de l'UE, sont tellement cons que si ça se trouve quand un moustique se pose sur leur pied, ils l'attaquent au lance-flammes.
— AuBonTouiteFrançais 🍾🍾🍾 (@VictorSinclair3) December 19, 2023
Constatons également que sur X, tout est accessible, en open source, sous la lumière de la transparence. Contrairement aux échanges de SMS entre Albert Bourla et Von der Leyen, qui demeurent inaccessibles, de même que toute justification des décisions politiques majeures prises sans mandat électoral et sans l’aval des peuples européens. Une ploutocratie semble émerger, menaçant les droits et libertés au profit d’une minorité.
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