En avril 2022, le FBI, en collaboration avec le SWAT, a effectué une descente dans l’appartement de James Gordon Meek à Arlington, en Virginie. Selon un article publié par le magazine Rolling Stones, cette intervention aurait été liée à la mort de militaires en Irak. James Gordon Meek connaissait en effet le père de l’un d’entre eux, David H. Sharrett, décédé en 2007 en Irak, victime d’un « tir ami ».
Dave Sharrett, le père de David H. Sharrett, était l’ancien professeur d’anglais de James Gordon Meek à l’école secondaire de Langley. Il attendait des éclaircissements sur la mort de son fils en Irak. James Gordon Meek, journaliste couvrant la sécurité nationale pour le New York Daily News et ayant déjà suivi des actions militaires en Afghanistan, a proposé de l’aider en partageant toutes les informations qu’il pouvait obtenir sur les mouvements de la 101e division aéroportée. En février 2009, après que Dave Sharrett a appris l’existence d’enregistrements vidéos de la fusillade ayant coûté la vie à son fils, James Gordon Meek a utilisé ses sources pour obtenir ces vidéos. Il est alors intervenu en écrivant plusieurs articles mettant en lumière l’intransigeance apparente de l’armée face à la situation de Hanson et des Sharrett.
Mais nous découvrons aujourd’hui que la raison de la perquisition du FBI était tout autre. Quelques heures seulement après le raid des agents fédéraux, James Gordon Meek avait précipitamment démissionné d’ABC, sans aucune explication envers ses collègues. Il avait disparu durant six mois après avoir envoyé des tweets très énigmatiques. En octobre 2022, des journalistes l’avaient finalement repéré dans la maison de sa mère à McLean, en Virginie, où il avait refusé de répondre aux questions sur les raisons de la perquisition du FBI.
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— James Gordon Meek (@meekwire) April 27, 2022
L’enquête avait commencé en mars 2021 à partir d’une piste envoyée via Dropbox, une application de stockage cloud, du compte de James Gordon Meek qui a ensuite été transmise au groupe de travail sur l’exploitation des enfants et la traite des êtres humains des bureaux extérieurs du FBI à Washington. Ils ont examiné deux ordinateurs, un disque dur externe et plusieurs iPhones, s’étalant sur 10 ans. Il s’agit de photos et de vidéos d’enfants de moins de 12 ans victimes d’abus sexuels, dont un nourrisson violé, selon le ministère de la Justice. Un communiqué du FBI indique que des preuves ont également été saisies montrant que Meek a utilisé Snapchat et d’autres applications pour forcer les mineurs à lui envoyer des photos à caractère sexuel.
Lors d’une audience préliminaire, à Alexandrie en juin 2023, il a admis posséder des dizaines de photos et de vidéos inappropriées d’enfants couvrant au moins les neuf dernières années. Il a avoué également avoir envoyé de la pornographie juvénile depuis son téléphone à l’aide de l’application de messagerie Kik, où il s’était créé un profil de fille, lors d’un voyage en Caroline du Nord et du Sud en 2020, et posséder des appareils électroniques contenant « de multiples représentations de mineurs se livrant à un comportement sexuellement explicite« .
Il reste en détention fédérale en attendant son procès en septembre 2023, après qu’un juge a révoqué sa caution et a déclaré qu’il constituait une menace pour la société.
On apprend par le DailyMail, que Meek devait accepter un prix en mai 2023 pour ses articles couvrant le retrait militaire américain d’Afghanistan, mais il ne s’est pas présenté à la soirée de remise des prix.
Colombe pour Le Média en 4-4-2