Après les chatons des Aristochats, Peter Pan et La Belle et le Clochard, c’est au tour de Blanche-Neige de se faire épingler par la « cancel culture ».
Une censure qui n’en finit plus
La censure de nos dessins animés d’enfance a commencé avec Les Aristochats, la Belle et le Clochard et Peter Pan sur Disney+. Les parents doivent donner leur consentement pour que leurs enfants aient accès à ces œuvres.
Blanche-Neige, elle, est victime de deux critiques américaines — visiblement très féministes — en visite au parc DisneyLand, fermé depuis des mois et qui en avait profité pour ajouter des nouveautés à ses attractions, notamment la scène finale de Blanche-Neige, « Le baiser d’amour ».
#BlancheNeige découvrant la polémique.#CancelCulture pic.twitter.com/gRnv93keOe
— cécile (@TataPipou) May 5, 2021
Un baiser « non consenti »
Tout le monde connait l’histoire, Blanche-Neige s’endort en croquant dans une pomme empoisonnée et seul un « baiser d’amour » peut l’en sortir. C’en est trop pour les deux journalistes du San Francisco Chronicle, Blanche-Neige — empoisonnée — n’a pas consenti à ce baiser qui peut la sauver et comment le pourrait-elle ? Le Prince Charmant — tout aussi amoureux de sa princesse puisse-t-il être — est tout bonnement recalé au rang de harceleur. Sans consentement écrit avant de s’endormir, Blanche Neige finira dans son cercueil de verre à tout jamais. Quid de La Belle au Bois Dormant et du Prince Philippe qui vient embrasser Aurore, après 100 ans à dormir ?
« Ne sommes-nous pas d’accord pour dire que le consentement, dans les premiers films de Disney, est un problème majeur ? Et qu’il faut apprendre aux enfants qu’embrasser, quand il n’a pas été établi que les deux parties ont la volonté de s’engager, ne se fait pas ? interrogent les deux critiques. Il est difficile de comprendre pourquoi Disneyland, en 2021, fait le choix d’ajouter une scène aux idées si rétrogrades sur ce qu’un homme est autorisé à faire à une femme. »
Il n’y a pas à dire, la cancel culture a de beaux jours devant elle avec ce féminisme de bas étage.
— Laurent Ozon (@LaurentOzon) May 5, 2021
Audrey pour Le Média en 4-4-2