Selon les récentes déclarations du ministre français délégué au numérique, Jean-Noël Barrot. Selon lui, Twitter « sera banni » de l’Union européenne s’il ne respecte pas ses règles. Cette annonce intervient alors que Twitter est officiellement sorti du code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation en ligne.
Si Twitter, dirigé par le milliardaire américain Elon Musk, joue un rôle important dans le débat public, les autorités européennes autoritaires souhaitent réguler le réseau social afin d’éviter qu’il ne soit excessivement libre. Dans cette optique, des règles claires ont été établies pour que Twitter se conforme à celles-ci. Le code de bonnes pratiques de 2022 en matière de désinformation dans l’Union européenne vise à lutter contre ce que les gouvernements considèrent comme de la désinformation.
« Twitter quitte le code de conduite volontaire de l’UE contre la désinformation. Mais les obligations demeurent. Vous pouvez courir mais vous ne pouvez pas vous cacher. Au-delà des engagements volontaires, la lutte contre la désinformation sera une obligation légale sous DSA dès le 25 août. Nos équipes seront prêtes pour l’exécution. », selon Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.
Cependant, certains affirment que ces règles peuvent être utilisées de manière dictatoriale pour censurer ceux qui remettent en question des sujets tels que l’efficacité des vaccins ou l’origine du virus.
Il convient de noter que les déclarations selon lesquelles le vaccin était efficace à plus de 90%, qu’il protégeait contre la transmission ou que le virus proviendrait d’une rencontre entre une chauve-souris et un pangolin ont été remises en question et se sont révélées inexactes. Pourtant, les citoyens ayant exprimé des doutes ont été interdits sur les réseaux sociaux et ont été l’objet de calomnies.
Voici comment l’UE compte soumettre les plateformes aux fact-checking des Julien Pain, Rudy Reichstadt, Tristan Mendès France… :
- Menace de démonétisation pour les utilisateurs qui ne se soumettent pas à la vérité fournie par l’Union européenne : « Le code renforcé vise à faire en sorte que les fournisseurs de désinformation ne bénéficient pas des recettes publicitaires. »
- La vérification des faits sera couverte dans tous les États membres et dans toutes les langues de l’UE, et veillera à ce que les plateformes utilisent de manière plus cohérente la vérification des faits sur leurs services.
- Les utilisateurs des plateformes seront éduqués à la vérité via « des sources faisant autorité et des initiatives d’éducation aux médias […], afin de limiter la propagation de la désinformation. »
- Les chercheurs (comprenez : les spécialistes du fact-checking) auront un accès de meilleure qualité et plus large aux données des plateformes. Ils pourront fouiller dans les entrailles des plateformes et récupérer les données statistiques ou des informations anonymisées. Par exemple, les données sur le nombre d’utilisateurs d’une plateforme en ligne dans un pays donné ou les tendances de recherche sur un sujet particulier sont des exemples de données non personnelles.
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Après avoir perdu une partie de son pouvoir sur Twitter, par l’arrivée d’Elon Musk, la police de la pensée poursuit son chemin. Craignant que les citoyens ne commencent à penser par eux-mêmes, l’Union européenne prend les devants et menace les récalcitrants. Pour l’ancien sénateur Yves Pozzo di Borgo : « Il y a tant d’intelligence dans Twitter. Il y a tant d’informations exclusives dans Twitter que l’on ne peut que se mettre en rage quand on entend un Jean-Noël Barrot ou un Thierry Breton menacer de suppression cet énorme réseau social ! C’est l’Union soviétique qui revient ! »
🗣️ « Si à partir du 25/08, Twitter ne lutte pas contre la désinformation, il ne sera plus le bienvenu. »
Le ministre délégué chargé du Numérique @jnbarrot menace Twitter de sanctions si les règles de lutte contre la désinformation ne sont pas respectées.
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— franceinfo (@franceinfo) May 30, 2023
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