Cette annonce survient après une année difficile pour l’économie allemande, qui a enregistré une contraction de 0,3 % du PIB en 2023, la pire performance parmi les grandes économies mondiales. Ces résultats ont suscité des inquiétudes quant à la santé de la première économie européenne.
Alors que les attentes étaient élevées pour une reprise en 2024, avec des prévisions gouvernementales anticipant une croissance de 1,3 %, les propos pessimistes de M. Habeck, rapportés par le quotidien la FAZ, ont jeté un froid sur les espoirs de redressement économique.
Pour Charles-Henri Gallois, la désindustrialisation de l’Allemagne au profit des États-Unis est en cours. Cette tendance découle de la crise énergétique, de la hausse des prix du gaz russe et de la décision controversée de l’Allemagne de sortir du nucléaire.
La désindustrialisation allemande au profit des États-Unis se réalise.
C’est la conséquence de la crise énergétique, de la fin du gaz russe bon marché et de l’aberration 🇩🇪 d’être sorti du nucléaire.
Je l’annonçais dans mon dernier livre. Cela devient une réalité. https://t.co/1orZUCuXhy
— Charles-Henri Gallois 🇫🇷 (@CH_Gallois) February 20, 2024
Le gouvernement allemand a revu ses prévisions à la baisse, désormais prêt à accepter une croissance minimale de 0,2 %. Cette révision est particulièrement préoccupante pour l’ensemble de l’Union européenne, car l’économie de l’Allemagne joue un rôle central dans la dynamique économique de la région, étant donné ses liens commerciaux étroits avec la plupart des pays membres.
🔴⚡️INFO : Le ministre de l'Economie allemand, Robert Habeck, avoue dans un ton grave « La situation de l'Allemagne est dramatique. », c’est l’hécatombe sur tout les secteurs économique du pays. pic.twitter.com/vDEh9bWCNX
— LE RIFAIN LA NOUVELLE DU FRONT (@rifain_nouvelle) February 15, 2024
Plusieurs experts estiment que le ralentissement économique en Allemagne est structurel, attribuable à des coûts énergétiques et fiscaux élevés par rapport à ses concurrents mondiaux, ainsi qu’à un environnement réglementaire de plus en plus contraignant pour les entreprises.
Bien que la dette publique allemande soit relativement faible par rapport à d’autres pays du G7, le gouvernement est divisé quant aux mesures à prendre pour sortir de la récession actuelle. Alors que Robert Habeck propose la création d’un fonds annuel de 30 milliards d’euros financé par la dette pour soutenir l’industrie, Christian Lindner, ministre des Finances, préconise plutôt une baisse de l’impôt sur les sociétés financée par des coupes dans les dépenses publiques.
Pas encore de commentaire sur "L’effet « Oncle Sam » : La situation en Allemagne est dramatique selon le ministre de l’Économie, Robert Habeck !"