Le port du masque de nouveau obligatoire à l’hôpital d’Arcachon pour des raisons autres que le Covid-19

Le port du masque redevient obligatoire à l’hôpital d’Arcachon en raison de l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 parmi le personnel et certains patients, selon la justification fournie par la direction de l’établissement. Le directeur de l’hôpital se montre « prudent plutôt qu’inquiet » face à la situation. Mais en fait quelle est vraiment la situation ?

Le centre hospitalier d’Arcachon en Gironde a annoncé jeudi que le port du masque serait de nouveau requis à l’intérieur de ses locaux, à la fois pour le personnel et les visiteurs. Julien Rossignol, le directeur de l’hôpital, explique que bien qu’il ne soit pas inquiet, il est crucial d’être vigilant. Il a également affirmé que cette décision avait été prise de manière collective en consultation avec les médecins.

En réalité les statistiques se fondent non plus sur les fameux « cas » de covid, mais sur les « suspicions ». Sur la journée du 7 août 2023, les services d’urgence ont accueilli 3 passages pour suspicion de COVID-19. A la suite de ce passage, 0 patients ont été hospitalisés soit 0.0 % des patients.

Le port du masque est donc loin de représenter un moyen de protection des patients. Le directeur a d’ailleurs fini par ajouter que cette mesure a été en réalité prise pour endiguer la hausse des congés maladie liés au Covid parmi le personnel.

« Notre démarche est pragmatique : on veut éviter d’avoir trop de monde en arrêt maladie, ce qui obligerait à fermer des lits d’hospitalisation et conduirait à une situation délétère », explique Julien Rossignol.

Sur un effectif total de 800 employés, environ une dizaine de membres du personnel sont actuellement touchés, et ce nombre a augmenté ces derniers jours en parallèle avec « la reprise épidémique au niveau national ». Certes il manque du personnel, mais le covid, là encore, n’y est pour rien. Il manque dix-huit personnes : les offres d’emploi sont publiées.

Le manque d’effectif ne date pas d’hier : en 2021, il a été à l’origine d’une grève. Le grand ramdam du masque est fait pour dissimuler le manque d’embauches. Du temps de la « pandémie », le manque de lits servait à amplifier la peur du virus. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Le pseudo virus sert à cacher le réel manque de personnel (à chaque  lit, il faut du personnel). Ce problème n’a pas attendu les vacances et les virus des fêtes de Bayonne pour apparaître. Depuis mai il manque (entre autres) trois médecins urgentistes.

Une autre mesure paraît plus choquante : les visites sont à présent restreintes à une seule personne par chambre, cette personne devant porter un masque. Cette décision rappelle les règles qui avaient été mises en place dans les Ehpad au début de la pandémie, ce qui suscite une grande frustration au sein de certaines familles. Julien Rossignol, le directeur, explique :

« Beaucoup de touristes sont dans le coin, les familles sont inquiètes et rendent visite aux patients, mais le problème est qu’ils sont parfois quatre ou cinq dans la chambre et qu’ils enlèvent le masque une fois qu’ils y sont ».

Le Média en 4-4-2