Le confinement, plus nocif pour la santé que ses prétendus bénéfices

mise à jour le 13/05/21

effet du confinement sur l'epérance de vie

GénérationLibre, qui ne se mouille pas trop quant aux conclusions politiques, présente néanmoins une étude qui met en lumière l’effet nocif du confinement sur l’espérance de vie des Français contrairement aux bénéfices attendus. Pour 500 000 années de vie sauvées 1 200 000 auraient été perdues. La cause :  une perte de la qualité de vie, à court terme comme à long terme, provoquée par les confinements successifs.

Que le remède puisse être pire que le mal, voilà l’objet de la démonstration de GenerationLibre.

Dans une étude que publie le think tank ce mardi, les effets des confinements successifs sont mesurés en nombre d’années de vie gagnées ou perdues :

Daprès l’économiste Maxime Sbaihi, l’idée est « de proposer une première tentative d’évaluation des conséquences du confinement qui réconcilie l’économie et la santé. Opposer les deux n’a aucun sens, car elles sont intimement liées : lorsque la situation économique se dégrade, les personnes dont le niveau de revenu diminue perdent aussi en espérance de vie. »

500 000 années de vie épargnées

Dans le détail, l’étude procède en deux temps, pour modéliser les effets bénéfiques d’une part, et les effets néfastes d’autre part, et pour comparer ensuite les deux plateaux de la balance. Ce modèle consiste selon lui à étudier tout d’abord l’effet d’une réduction des interactions sociales sur la circulation du virus.

En prenant donc en compte l’adaptation des comportements, le modèle établit qu’environ 100 000 morts ont été évitées grâce aux politiques de limitation des libertés — c’est « l’estimation haute », précise Henri Leleu. Reste à recouper ce chiffre avec l’espérance de vie moyenne des personnes décédées du Covid-19 : celle-ci est obtenue en croisant les données sur l’âge des personnes décédées (81 ans en moyenne), ainsi que leurs comorbidités. En moyenne donc, les personnes emportées par la maladie auraient pu vivre 5 années de plus : si les confinements ont permis d’en sauver 100 000, ce sont alors 500 000 années de vie qui ont été épargnées par la politique sanitaire mise en place.

Autre rappel intéressant de l’analyse, les auteurs précisent que « plusieurs études trouvent une absence de lien entre la rigueur des restrictions et le taux de mortalité ».

1 200 000 années de vie sacrifiées

De l’autre côté de la balance, les effets néfastes des confinements sont évalués à raison de l’impact qu’ont eu les restrictions sur l’économie, et donc in fine sur le niveau de revenus de la population.

« La décision politique d’imposer des restrictions strictes au niveau national a provoqué en 2020 la pire récession économique de l’après-guerre », argumente le Kevin Brookes, directeur des études de GenerationLibre, rappelant que d’après l’INSEE là encore, « un quart des ménages a déclaré que sa situation financière s’est dégradée depuis le début du confinement ».

Des effets qui touchent les salariés du privé et les indépendants et surtout les jeunes, dont le revenu a baissé de 5 à 10 % entre 2019 et 2020.

En conclusion, d’après l’étude, 5 millions de personnes auraient connu une perte de revenus depuis le premier confinement, et 1 million auraient basculé dans la pauvreté, cette fois d’après le Secours catholique (la France a franchi cette année le seuil symbolique des dix millions de pauvres).

Plusieurs scénarios se dessinent : le plus probable, selon les auteurs, est celui selon lequel cette perte de revenus se résorberait au bout de cinq ans en moyenne. En conséquence de quoi, compte tenu de l’impact de ce basculement sur l’espérance de vie des personnes concernées, environ 1 200 000 années de vie auraient donc été perdues sous l’effet du ralentissement de l’économie et de l’appauvrissement d’une partie de la population.

« Et encore, précise Kevin Brookes, notre étude fait des hypothèses conservatrices et ne prend pas en compte certains effets indirects, notamment psychologiques, du confinement sur l’espérance de vie. »

Elle ne prend pas réellement en compte non plus la détérioration de l’éducation d’un certain nombre de jeunes, qui pourraient, là encore, être pénalisés au moment de leur arrivée sur le marché du travail.

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