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D’après l’association UFC-Que Choisir, l’inflation reprend son envol en France, atteignant 6,2 % en août par rapport à la même période en 2022, alors qu’elle s’élevait à 5,7 % en juillet. Cette augmentation est principalement alimentée par les hausses de prix dans les produits de consommation courante, notamment l’alimentation et les produits d’hygiène.
Le secteur de l’électricité connaît lui une augmentation de 27 % sur un an, en grande partie en raison de l’augmentation de 10 % des tarifs réglementés entrée en vigueur le 1er août. En revanche, les prix du fioul ont reculé, tandis que le gazole est resté stable et l’essence a connu une légère augmentation.
Les prix alimentaires restent élevés
En ce qui concerne les produits de grande consommation tels que l’alimentation, les prix n’ont guère évolué depuis le mois de mai, malgré les promotions occasionnelles. Se nourrir coûte désormais 25 % de plus qu’en janvier 2022, ce qui pousse de nombreux ménages à restreindre leurs achats alimentaires, en renonçant parfois à des produits plus coûteux tels que la viande, le poisson ou les fromages. Selon une étude récente de NielsenIQ, un tiers des ménages français limitent déjà leurs dépenses alimentaires essentielles.
🔴#Inflation Quelle est la situation actuelle pour les consommateurs ?
📢@GregoryCaret, directeur de l’Observatoire de la consommation à l’UFC-Que Choisir : « les gens se privent d’alimentation et tout le monde n’est pas touché de la même manière ! »
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— Sud Radio (@SudRadio) September 1, 2023
La rentrée scolaire plus onéreuse
La rentrée scolaire s’annonce également plus coûteuse pour les parents, avec une augmentation de 11 % des prix des fournitures scolaires.
Des efforts annoncés mais des doutes subsistent
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé des baisses de prix sur les produits alimentaires, mais la réalité sur le terrain reste à confirmer. Il a également évoqué un « ralentissement de l’augmentation de certains prix », tout comme l’Insee, qui a noté que les prix des produits de grande consommation en grande distribution ont ralenti pour le troisième mois consécutif.
Cependant, ces données ne reflètent pas clairement la situation, car le point de référence pour le calcul de l’inflation change chaque mois. Si l’on prend comme référence janvier 2022, le coût de la vie a augmenté de 12 % en un an et demi.
La hausse des prix implique la baisse de la consommation, mais gouvernement, sénateurs et députés ont trouvé la solution. Cette fois aucun numéro Vert. Non ! l’entourloupe figure dans la loi « contre le gaspillage et à l’économie circulaire ». Elle impose — pour le bien de la planète — que, dès le 1er août, les tickets de caisse ne soient plus imprimés. Ainsi le blaireau de base ne s’apercevra ni des hausses de prix, ni des décalages entre les prix affichés en rayon et ceux comptés à la caisse. Brillant, non ?
Les négociations entre industriels et distributeurs
Bruno Le Maire et la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, tentent de convaincre les distributeurs et les industriels de l’agroalimentaire de faire davantage d’efforts pour réduire les prix. Cependant, les deux parties se renvoient la balle depuis des mois, les distributeurs accusant les multinationales de ne pas répercuter les baisses des cours des matières premières sur les prix des produits. Pendant ce temps, les résultats financiers des géants de la distribution, comme Carrefour, continuent de s’améliorer, ce qui suscite des questions sur la répercussion de ces bénéfices sur les consommateurs…
Le Média en 4-4-2
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