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Romain Molina – Coup d’État au Gabon : un soulèvement populaire et une transition incertaine

mise à jour le 31/08/23

Crédit photo : Cette image est une capture d’écran extraite de la vidéo de Romain Molina.

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Le Gabon, pays d’Afrique centrale, a été secoué par un coup d’État survenu dans la nuit, marquant ainsi un tournant majeur dans son histoire politique. Ce coup d’État s’est déroulé après des années de mécontentement croissant envers le régime en place dirigé par la famille Bongo. Si le Gabon est plus connu pour ses richesses pétrolières et ses ressources naturelles, il a également été le théâtre d’une série d’affaires de corruption et de détournement de fonds liées au monde du sport, en particulier au football.

Depuis près de deux ans, le Gabon fait déjà les gros titres avec une enquête menée par Romain Molina sur un réseau pédocriminel qui avait des ramifications dans le milieu sportif et politique. Surnommée le « Capello gate », cette affaire avait entraîné des arrestations, y compris celle de Pierre Alain Bougaini, un haut responsable de la Fédération de football gabonaise, accusé d’avoir couvert ce réseau. Cette enquête avait jeté la lumière sur les connexions entre le monde du sport et le monde politique, soulignant ainsi les enjeux complexes qui entourent le football au Gabon.

Le contexte politique du Gabon était marqué par la domination de la famille Bongo depuis 1967, suscitant un mécontentement croissant parmi la population. Le pays, riche en ressources naturelles telles que le pétrole, le bois précieux et le manganèse, n’avait pourtant pas réussi à traduire ces richesses en développement concret pour ses citoyens. Malgré un potentiel économique, le Gabon se débattait avec un chômage élevé, en particulier parmi les jeunes.

La récente élection présidentielle, marquée par des contestations et des irrégularités, avait contribué à accentuer le sentiment de frustration et de méfiance envers le gouvernement en place. Le président sortant, Ali Bongo, favori pour un troisième mandat, avait été déclaré vainqueur avec plus de 60 % des voix, mais ces résultats avaient été accueillis avec scepticisme par une partie de la population. Coupures d’internet, fermeture des frontières et coupures de courant étaient autant de mesures prises pour contrôler l’information et éviter les protestations.

Le coup d’État a finalement éclaté dans la nuit, prenant de court les dirigeants en place. Les forces de la Garde Républicaine, une unité de sécurité directement liée à la présidence, ont joué un rôle central dans cette opération. Des tensions et des rivalités au sein de l’armée, ainsi que des dissensions politiques, ont sapé le pouvoir en place. Le président Ali Bongo a été placé en résidence surveillée tandis que son régime, en grande partie affaibli, était destitué.

L’avenir politique du Gabon reste incertain. La population a exprimé son soulagement face à ce changement, mais les questions relatives à la transition et à la gouvernance future demeurent. La Garde Républicaine a pris le contrôle, annonçant une transition pour rétablir l’ordre et organiser de nouvelles élections. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la durée de cette transition et aux intentions réelles des nouveaux dirigeants.

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