Italie : les régions agissent pour légaliser l’hydroxychloroquine

mise à jour le 19/09/21

Italie : les régions agissent pour légaliser l'hydroxychloroquine

Alors que la pétition de Panorama est sur le point d’atteindre 9 000 signatures, l’Agence du médicament prend son temps, même si elle semble favorable. Pendant ce temps, les régions dirigées par le centre droit sont sur le point d’écrire au gouvernement et à l’Aifa (Agence italienne du médicament) pour demander une thérapie à domicile. Qui a comme base l’hydroxychloroquine.

Signez la pétition de Panoramahttps://www.change.org/PanoramaClorochinaCovid19

L’Agence du médicament prend son temps. Le 29 octobre, aurait dû se tenir le Conseil d’administration au cours duquel tout le monde s’attendait à ce que le dossier de l’hydroxychloroquine soit abordé, à la suite des 9 000 signatures collectées par la pétition lancée par Panorama. En réalité, le conseil d’administration a été annulé (« pour des raisons techniques »), mais l’Aifa semble favorable au projet.

Selon les rumeurs, l’organisme de contrôle aurait décidé d’accorder aux régions la possibilité d’activer, au moins à un niveau expérimental, un protocole de thérapie de la Covid à domicile, qui comprendra probablement également l’hydroxychloroquine.

Ce qui est certain, en tout cas, c’est que les régions de centre droit se mobilisent. « Ce matin, nous avons organisé une vidéoconférence avec tous les conseillers régionaux à la Santé de centre droit, coordonnée par l’assesseur à la santé de l’Ombrie, Luca Coletto, responsable à la santé de la Ligue du Nord », explique à Panorama Armando Siri, sénateur de la Ligue du Nord, qui suit avec attention le dossier de l’hydroxychloroquine. Deux médecins-chefs, Luigi Cavanna de Plaisance et Pietro Garavelli de Novare, ont également participé à cette réunion en tant que consultants scientifiques.

Siri est le premier signataire d’une question parlementaire au ministre de la Santé, publiée le 27 octobre, dans laquelle il demande, avec Matteo Salvini et d’autres sénateurs, de « mettre en place d’extrême urgence une réunion avec les premiers intéressés, le président de l’Aifa et celui de l’Institut Supérieur de la Santé, afin de faire sortir de l’impasse une situation de blocage injustifiée concernant les protocoles de soins à domicile pour les symptômes de la Covid-19, ce qui permettrait d’éviter un grand nombre d’hospitalisations et donc d’empêcher une situation de saturation des hôpitaux, au bénéfice de toute la communauté ».

Mais ce n’est pas tout, Siri poursuit : « Nous préparons maintenant une lettre avec les conseillers régionaux, avec qui nous demandons au gouvernement et à l’Aifa de débloquer immédiatement un protocole expérimental de traitement à domicile à base d’hydroxychloroquine et d’autres médicaments tels que le dexaméthasone, c’est-à-dire la cortisone. Cela permettrait aux régions d’autoriser les médecins généralistes à administrer les médicaments directement aux malades à domicile, afin que ceux-ci, dans des conditions déjà difficiles, ne soient pas déversés dans les hôpitaux. »

Un passage clé, celui du soin à domicile : « Si nous réussissons à lancer tout de suite les protocoles à domicile, nous pouvons éviter la saturation des hôpitaux. Et en évitant la saturation des hôpitaux on évite le confinement », explique le sénateur. « En fait nous risquons le confinement non pas parce qu’il y a une urgence sanitaire, mais parce qu’il y a une probabilité de saturation des hôpitaux. Face au fait, selon l’Institut supérieur de Santé, que 56% des personnes testées positives sont asymptomatiques, 22% légèrement symptomatiques et 17% paucisymptomatiques, il n’existe pas d’urgence en soins de santé. »

Il y a plutôt une urgence globale du système de santé, car tout est lié : l’absence de thérapie codifiée au niveau territorial et l’impossibilité d’un diagnostic extra-hospitalier des patients symptomatiques entraînent leur arrivée en masse en service d’urgence, encombrant les services hospitaliers. Si on évitait l’hospitalisation de masse, cela permettrait à la plupart des patients d’avoir un traitement adéquat, tout en laissant de la place dans les hôpitaux pour les cas les plus graves.

Le Dr Giovanni Moretti, l’un des relayeurs du protocole partagé par les Médecins en première ligne, estime que si l’hydroxychloroquine était administrée à domicile, on réduirait considérablement les admissions à l’hôpital. Le fondateur du groupe, le Dr Andrea Mangiagalli de Pioltello, ajoute : « L’utilisation sur le terrain a prouvé que le traitement précoce à domicile a considérablement réduit le recours à l’hospitalisation, y compris la nécessité de diriger les patients sur un parcours diagnostique hospitalier. »

Le Dr Luigi Cavanna de Plaisance confirme : « Sur la base de l’expérience sur le terrain, avec les traitements et l’échographie à domicile, on obtient une réduction des hospitalisations bien supérieure à 50%. J’ajoute simplement qu’au cours du premier mois d’activités de soins à domicile, sur les 120 premiers patients que j’ai vus, au moins 80 avaient des formes de la maladie modérées à sévères, moins de 5% ont été hospitalisés. Et ils sont tous rentrés chez eux. »

Le monde politique n’est pas le seul à bouger. L’audience au Tar (Tribunal administratif régional) du Lazio (Région de Rome) est prévue le 10 novembre, au sujet de l’instance conservatoire présentée par des dizaines de médecins généralistes et de spécialistes contre la décision de l’Aifa et du ministère de la Santé de suspendre le traitement pour la Covid-19 en dehors des études cliniques. « Le Tar a été saisi pour la deuxième fois en quelques mois d’une instance conservatoire au sujet de l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans les thérapies anti-COVID à domicile », explique à Panorama, l’avocat napolitain Erich Grimaldi, qui a présenté l’appel avec sa collègue Valentina Piraino. « Après le rejet en première instance, l’affaire a pris une tournure politique qui ne devrait pas exister, étant donné qu’il suffirait de garantir aux médecins des régions la possibilité de soigner leurs patients. »

Dans le même temps, l’Aifa a répondu à une question parlementaire sur l’hydroxychloroquine, présentée par la députée de la Ligue Rossana Boldi. L’Agence des médicaments a rappelé que la décision de retirer l’autorisation d’utiliser le médicament a été prise « sur la base de preuves solides de la littérature scientifique et conformément à ce qui est recommandé par les directives internationales ». Et l’agence a ajouté : « Le détail des études prises en considération par l’Agence est signalé de manière transparente dans les formulaires disponibles sur le site Internet de l’Aifa et mis à jour le 29 mai 2020 et le 22 juillet 2020 ».
L’Agence a ensuite admis que « les résultats de l’étude sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine réalisée par le groupe d’étude « CORIST-COVID-19 Risk and Treatments » publiée dans l’European Journal of Internal Medicine sont en cours d’évaluation ».

Selon cette étude, l’utilisation du médicament réduit de 30 % le risque de décès chez les patients hospitalisés pour Covid-19. Et elle a été publiée le 25 août. Dommage que l’Aifa ne l’évalue seulement qu’aujourd’hui…

– Source : Le Regioni si muovono per legalizzare l’idrossiclorochina
– Une traduction du « Média en 4-4-2 »

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