Ecclesia, le projet d’Etat-Nation sans frontières

mise à jour le 27/04/22

Ecclesia

L’Ecclésia, c’est un des premiers projets de construction d’un Etat-Nation sans frontières, c’est-à-dire une Nation auprès de laquelle il est possible de vivre une vie de citoyen sans avoir besoin d’émigrer dans un territoire différent. Un des moteurs principaux de la fondation de l’Ecclésia est une volonté partagée par ses auteurs à proposer un pacte social alternatif crédible à ceux proposés par les Etats-Nations Territorialisés actuellement engagés dans des persécutions vaccinales.


Le nom du projet fait d’ailleurs référence à l’assemblée des citoyens à Athènes qui se réunissaient dans l’Ecclésia pour disposer du pouvoir souverain c’est-à-dire la faculté de proposer, approuver ou rejeter directement et sans intermédiaires les lois. Le Média en 4-4-2 est allé à la rencontre de ces citoyens pour en savoir plus.

« Nos institutions ont cessé de nous “représenter” depuis plusieurs générations »

Le Média en 4-4-2 : Bonjour et bienvenue sur Le Média en 4-4-2 ! Avant d’aborder votre projet en long, en large et sans doute en travers, pouvez-vous nous le décrire en 4-4-2, c’est-à-dire de manière rapide et efficace ?

Ecclésia : Bonjour le Média en 4-4-2 ! Merci de nous accorder du temps pour échanger sur notre projet. Le temps, c’est un des principes essentiels de l’Ecclésia, pas vraiment compatible avec une présentation « rapide et efficace », car penser et proposer des solutions pour construire le monde de demain demande… du temps. Mais, on va essayer !

Notre projet consiste en la mise en place d’un Etat-Nation Sans Frontières appelé Ecclésia. A ce stade de nos travaux, nous avons  définit quatre principes d’action clés que voici :

  • Permettre à tout être humain de choisir librement la Nation au sein de laquelle il souhaite vivre
  • Offrir aux citoyens non-libres des enseignements sur ce qu’est la chose politique et la façon de regagner leur souveraineté
  • Mettre en place un système politique permettant aux individus d’avoir un impact plus direct sur la définition des règles du vivre-ensemble
  • Protéger les individus des persécutions covidistes grâce à la mise en place d’un État libre et puissant

Ces principes sont la réponse que nous avons trouvée la plus adaptée à la situation de dégradation des conditions de vie sociale et politique d’une partie importante des citoyens du monde. C’est une solution parmi d’autres possibles et c’est celle que nous sommes motivés à mettre en œuvre.

Le Média en 4-4-2 : Qu’est-ce qui vous pousse à vous lancer dans ce projet fou d’État-nation sans frontières ? La « crise du Covid » a-t-elle été l’élément déclencheur ?

Ecclésia : Est-ce vraiment un projet fou ? Ambitieux, de grande ampleur, mais est-ce que ce n’est pas plutôt le monde dans lequel on vit qui est « fou » ? La crise a créé un déséquilibre très important pour de nombreux contrats sociaux passés entre des nations et leurs citoyens, du fait des très nombreuses mesures coercitives mises en œuvre pour un niveau de menace dont on peut franchement douter. Ce constat nous a amenés à nous questionner sur le niveau de compétence de nos dirigeants, voire sur les intentions premières qui guident leurs actions. Nous, opposants à la politique sanitaire du gouvernement,  avons été profondément inquiétés par le mode d’action publique employé et l’absence de dialogue public, ce qui est proprement intolérable dans un système politique qui se présente comme une démocratie bienveillante vis-à-vis de ses citoyens. Nous avons subi les décisions arbitraires du gouvernement pendant deux ans, sans pouvoir nous exprimer en tant que citoyens et nous avons ressenti un profond besoin de pouvoir participer et nous réapproprier la chose publique. C’est ce besoin pressant de démocratie qui nous guide à travers le projet Ecclésia.

Mais au fond, il nous est apparu, une fois lancés dans nos recherches pour comprendre d’où cette crise émanait, que le mal datait d’il y a bien plus longtemps et que nos institutions avaient cessé de nous “représenter” depuis plusieurs générations. Le gouffre profond entre les dirigeants et les citoyens n’a fait qu’éclater au grand jour durant la crise “Covid” pour beaucoup d’entre nous. Et il avait éclaté bien avant pour les Gilets Jaunes et même avant eux pour un nombre important de Français de l’ombre qui ruminent leur colère vis-à-vis des institutions depuis de nombreuses années. Une fois que vous avez compris les mécanismes utilisés par nos politiciens, ces professionnels de l’éloquence, et la tromperie que constitue le modèle du gouvernement représentatif (cf : Etienne Chouard), vous ne pouvez plus détourner le regard et faire comme si cela n’existait pas. Même si de nombreux citoyens ne le perçoivent pas, pour vous, c’est un peu comme s’ il y avait un éléphant dans le salon et que personne ne le voyait. Vous savez que vous devez faire quelque chose, pour vous, pour vos enfants et tous ceux qui suivront, car il est impossible de laisser plus longtemps une minorité (sous prétexte qu’elle détient plus de moyens) décider du cours de la vie de la majorité des citoyens de ce monde. Nous sommes légitimes à vouloir reprendre en main le cours de nos existences, par le simple fait de notre volonté.

« Aujourd’hui, dans nos gouvernements représentatifs, le peuple n’a pas la main sur ce qui lui permettrait de prendre part activement à la vie politique. »

Le Média en 4-4-2 : Une des premières remarques que l’on se fait quand on découvre Ecclésia, c’est « comment est-ce possible de créer son propre système démocratique sur le territoire français, sans avoir à le quitter » ?

Ecclésia : Notre objectif n’est pas de mettre en place une nouvelle nation sur le territoire français. Notre objectif est d’être “sans frontières”. Sans frontières, ça signifie ce que ça signifie, c’est-à-dire que nous ne revendiquons aucun territoire, nous laissons ces affaires-là aux chats et aux chiens qui ont inscrit dans leur mode de vie la pratique du “je fais pipi dessus” pour marquer leur territoire… Est-ce à dire que les ecclésiens auront à quitter le territoire français, s’ils y élisent domicile  ? Je n’en suis pas sûr et le choix leur appartient à eux, non pas à une entité fictive supérieure et éloignée de leurs préoccupations du quotidien qu’on appelle une nation.  Ernest Renan soulignait en son temps que les nations n’ont rien à voir avec les frontières géographiques : « Une nation n’a pas plus qu’un roi le droit de dire à une province : “Tu m’appartiens, je te prends”. Une province, pour nous, ce sont ses habitants ; si quelqu’un en cette affaire a le droit d’être consulté, c’est l’habitant. »

Nous exploitons ce sujet par le menu détail dans l’ouvrage que nous sommes en train de rédiger, mais nous pouvons l’évoquer brièvement ici. Nous pensons que nous vivons une époque charnière dans l’histoire des nations et qu’il est très vraisemblable que les prochaines années voient apparaître de nouvelles générations de nations, construites sur les ruines des nations historiques. Et qu’elles se serviront des travers de ces nations déchues pour proposer des pactes sociaux renouvelés, davantage en cohérence avec les aspirations des citoyens de ce monde.

Alors, avons-nous le droit de créer notre nation ?
Le monde “humain” dans lequel nous évoluons est avant tout le fruit de la volonté des hommes. Parfois, certaines volontés écrasent tout et s’arrogent davantage de pouvoir. Mais si demain, un million de personnes ne se reconnaissent plus dans un État-Nation territorialisé comme la France et si ces mêmes personnes faisaient le choix de se réunir pour fonder un nouveau pacte social, alors une nouvelle Nation émergera. Ils n’ont pas à demander une “autorisation” pour cela, car aucun humain n’a le pouvoir divin d’accorder à un autre l’autorisation de faire partie de tel ou tel groupe social. Si des personnes se réunissent en nombre avec le souhait de former une Nation, alors cette Nation existe de fait, par leur seule volonté de faire corps ensemble. Anne-Marie Thiesse, directrice de recherche au CNRS, qui a écrit La création des identités nationales explique que : « La véritable naissance d’une nation c’est le moment où une poignée d’individus déclare qu’elle existe et entreprend de le prouver. » Nous avons déjà connu par le passé des périodes où des êtres humains se sont mobilisés pour réaliser cet exercice de fonder une nouvelle nation. C’était notamment le cas au XVIIIe siècle, où la période des Lumières a permis de lancer un grand chantier de construction des identités nationales à travers toute l’Europe.

Il est désormais temps que des individus se dressent pour réclamer qu’une période similaire voit le jour pour répondre aux grands enjeux de notre époque. Repartir d’une page blanche, sans avoir à négocier avec des énarques dont les intérêts premiers ne sont pas ceux du peuple, nous permettra de mettre en place toutes les règles qui régissent une nation véritablement démocratique et qui ont longtemps été réclamées par le Mouvement Constituant Populaire ou les Gilets Jaunes.

Le Média en 4-4-2 : Quelles sont les valeurs portées par Ecclésia, ou autrement dit, vos principes démocratiques fondamentaux ?

Ecclésia : Excellente question ! Si l’on reprend le mot démocratie à sa source, nous avons tous appris qu’il s’agit de l’exercice du pouvoir par le peuple. Et souvent on accole ce terme à nos sociétés modernes, ce qui est totalement faux.  Aujourd’hui, dans nos gouvernements représentatifs, le peuple n’a pas la main sur ce qui lui permettrait de prendre part activement à la vie politique. Et c’est pour cela que nous avons payé si chèrement les politiques publiques de ces deux dernières années, sans pouvoir les endiguer.
Au sein de l’Ecclésia, projet qui souhaite tendre vers l’idéal démocratique, nous visons quatre objectifs initiaux, qui pourront évoluer au gré des débats citoyens  :

  • Instaurer la démocratie participative, à travers des assemblées constituantes et la mise en place du Référendum d’Initiative Citoyenne. Et pas n’importe quel type de RIC. Nous avons notamment besoin de nous assurer qu’un RIC puisse permettre de modifier la constitution, d’abroger des lois, de révoquer des élus et de proposer des lois… (Cf par exemple, le Processus Constituant Populaire Permanent du MCP).
  • Assurer le fait que chaque citoyen aura la possibilité de participer à la vie publique (tirage au sort, consultations, votes, participation aux assemblées…)
  • Respecter les principes d’égalité et d’équité entre chaque citoyen (pas d’élite, une voix est une voix et chacun a droit au même respect et à la même écoute, même minoritaire). A ce titre, les Athéniens proposaient un dispositif très intéressant aux IVe et Ve siècle avant-J.C. qui s’appelait l’Iségoria où n’importe quel citoyen, qu’il soit forgeron ou riche marchand, avait la possibilité de monter sur une estrade et de proposer les contours d’une loi à l’assemblée des citoyens. Quel panache dans l’exercice de la souveraineté !
  • Instaurer des assemblées citoyennes locales, pour décentraliser le pouvoir politique

Cet idéal démocratique sera à construire avec l’ensemble des citoyens de l’Ecclésia, qui choisiront dans leur constitution quels seront les institutions qu’ils souhaiteront mettre en place pour vivre dans cet État de droit et de respect de chacun.

« L’Ecclésia recrute ! »

Le Média en 4-4-2 : Comment allez-vous vous y prendre pour créer cet État-nation ? Quelles en sont les différentes étapes ?

Ecclésia : La première phase (et probablement la plus décisive) est celle du rassemblement : il s’agira de constituer le groupe d’êtres humains qui souhaitent vivre ensemble en partageant les mêmes valeurs de démocratie, d’humanisme, de respect et de liberté. Ces citoyens se verront alors attribuer une carte d’identité de leur nouvelle nationalité. Puis il s’agira d’écrire, ensemble, la Constitution de notre nouvel État-Nation, via une assemblée constituante tirée au sort et qui soumettra sa proposition au référendum des citoyens de l’Ecclésia. Enfin viendra la mise en œuvre des institutions qui garantiront la volonté des citoyens exprimée à travers la Constitution. Pour chacune de ces trois grandes étapes, de nombreux projets seront à construire avec les membres de la  future Nation.

A l’heure actuelle, dans l’étape 1, nous accueillons encore des volontaires pour mener le projet avec nous et le faire connaître au plus grand nombre. L’Ecclésia recrute ! Nous recherchons actuellement tout type de profil motivé, que ce soit pour réaliser des opérations simples de tractage, pour participer à des ateliers de construction du modèle Ecclésia, pour développer nos moyens informatiques, pour accompagner le volet juridique de notre projet…

Le Média en 4-4-2 : Que doivent faire celles et ceux qui sont intéressés par votre projet et qui veulent vous rejoindre pour avoir plus de renseignements et, pourquoi pas, vous aider ?

Ecclésia : Nous sommes actuellement sur Telegram via le groupe de discussion : https://t.me/ProjetEcclesia
Nous avons également un mail avec lequel nous diffusons une newsletter mensuelle : Il suffit de nous envoyer un petit mot gentil pour s’y abonner : [email protected]
Enfin nous sommes en pleine préparation de notre site web, qui verra le jour le 24 avril, ce qui coïncidera à dessein avec le second tour des élections présidentielles en France. Vous y retrouverez des vidéos, des espaces d’échanges, le livre présentant le projet théorique et les étapes de mise en pratique…. C’est pour nous un gros chantier et nous avons hâte de pouvoir vous le partager !

Enfin,  nous sommes ouverts à toute demande d’adhésion exprimée par un potentiel futur citoyen souhaitant rejoindre l’aventure ! L’espace d’adhésion en ligne n’est pas encore ouvert, mais nous y travaillons.

« Seule la force de notre volonté déterminera la finalité de notre projet. »

Le Média en 4-4-2 : Merci de nous avoir présenter ce magnifique projet. Nous vous laissons le mot de la fin !

Ecclésia : On voudrait ajouter un mot sur  l’état d’esprit nécessaire pour trouver des solutions au totalitarisme. Au sein du projet, nous avons puisé l’inspiration auprès d’hommes et de femmes admirables, nés parfois bien avant notre époque, et qui tous ont compris que les changements majeurs impliquent deux paramètres essentiels :

La Volonté et le Temps.

La volonté, car c’est ce qui définit tout projet humain. Nous sommes des créatures de Volonté, pas seulement soumis à des principes de survie élémentaire, mais nous construisons bel et bien le monde qui nous entoure comme nous le voulons. N’importe quel projet (envoyer des hommes sur la Lune, construire des machines volantes, bâtir des pyramides, établir un État Nation Sans Frontière) est le fruit de la volonté des hommes : il n’est rien que nous ne puissions faire, en mal, comme en bien. Seule la force de notre volonté déterminera la finalité de notre projet.

Et le Temps : à l’heure où tout va vite, très vite, où les hommes sont pressés, il est vital de rappeler que seul le temps permet de construire une pensée, une action, une relation durable, pérenne et stable. Nous vous laissons avec cette citation d’Hermann Hess, qui vous inspirera, je l’espère, et vous incitera à prendre le temps de lire, regarder et comprendre qu’un projet comme l’Ecclésia, vaut la peine que l’on y consacre de la volonté et du temps.

« La Nature

Et tout ce qui grandit,

La Paix

Et tout ce qui s’épanouit,

Tout ce qui fait la beauté du monde

Est fruit de patience,

Demande du temps,

Demande du silence,

Demande de la confiance. »

Retrouvez Ecclesia sur :
– leur canal Telegram
– leur nouveau site internet


Propos recueillis par Yoann pour Le Média en 4-4-2

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