Des experts libéraux disent non au Grand Reset

mise à jour le 24/01/22

Des experts libéraux disent non au Grand Reset

Le Forum économique mondial (FEM) été créé il y a 50 ans. Il a accumulé de plus en plus de pouvoir au fil des décennies et est devenu une des plateformes incontournables de la pensée et de la planification de l’avenir. En tant que lieu de rencontre de l’élite mondiale, le FEM rassemble les chefs de file du secteur des affaires et des politiques, accompagnés par quelques intellectuels choisis. Le principal axe du forum est le contrôle mondial. Les marchés libres et le choix individuel ne sont pas des valeurs essentielles, alors que l’interventionnisme de l’Etat et le collectivisme, eux, le sont.

La liberté individuelle et la propriété privée sont amenées à disparaître de cette planète d’ici à 2030, selon les projections et les scénarios émanant du Forum économique mondial.

Huit prédictions

La liberté individuelle est à nouveau en danger. Ce qui pourrait arriver dans cet avenir proche a été projeté en novembre 2016 lorsque le FEM a publié « Huit prédictions pour le monde en 2030 ». Selon le scénario du FEM, le monde va devenir un endroit très différent ce qu’il est aujourd’hui car les personnes qui travaillent et vivent vont subir un profond changement. Le scénario du monde en 2030 est bien plus qu’une simple prévision. C’est un plan dont la mise en œuvre s’est drastiquement accélérée depuis l’annonce de la pandémie et les confinements qui en ont découlé.

Selon les projections des « conseils sur l’avenir du monde » du FEM, la propriété privée et la vie privée seront abolies durant la prochaine décennie. La future expropriation irait plus loin encore que les exigences communistes d’abolir la propriété des biens de production tout en laissant de la place au secteur privé. La projection du FEM expose que les biens de consommation, eux non plus, ne seraient plus des possessions privées.

Si la projection du FEM venait à se réaliser, pour satisfaire leurs besoins les gens devraient louer ou emprunter à l’Etat, qui serait le seul et unique propriétaire de tous les biens. La distribution des biens serait rationnée en concordance avec un système de crédit social à points. Faire des achats, dans le sens traditionnel, disparaîtrait, tout comme les achats personnels de biens. Tout déplacement personnel ferait l’objet d’un suivi électronique, et toute production serait sujette aux exigences d’une énergie propre et d’un environnement durable.

En vue d’atteindre une « agriculture durable », l’approvisionnement en nourriture sera principalement végétarien. Dans le nouveau totalitarisme économique de services, le gouvernement fournira des bases telles que le logement, la nourriture et les transports. Le reste devra être prêté par l’Etat. L’utilisation des ressources naturelles sera résolument réduite à son minimum. En coopération avec quelques États clés, une agence mondiale pourrait fixer extrêmement haut le prix des émissions de CO2 afin de freiner son émission.

Dans une vidéo promotionnelle, le Forum économique mondial récapitule les huit prédictions dans les déclarations suivantes :

1. Les personnes ne seront propriétaires de rien. Les biens seront soit gratuits, soit empruntés à l’État.
2. LesÉtats-Unis ne seront plus la superpuissance dominante mais une poignée de pays domineront.
3. Les organes ne seront plus transplantés mais reproduits.
4. La consommation de viande sera minimale.
5. Des déplacements de masses de populations auront lieu, engendrant des milliards de réfugiés.
6. Afin de limiter les émissions de dioxyde de carbone, un prix mondial exorbitant sera fixé.
7. On pourra se préparer à aller sur Mars et entamer un voyage pour trouver de la vie extraterrestre.
8. Les valeurs de l’Occident seront testées jusqu’à leur point de rupture.

Au-delà de la vie privée et de la propriété

Dans une publication pour le Forum économique mondial, l’éco-activiste Ida Auken, qui a tenu le poste de ministre de l’Environnement dans son pays de 2011 à 2014 et siège toujours au parlement danois (le Folketing), a élaboré le scénario d’un monde sans vie privée ni propriété. Dans « Bienvenue en 2030 » elle envisage un monde dans lequel « je ne possède rien, je n’ai pas de vie privée et la vie n’a jamais été aussi belle ». D’ici à 2030, selon son scénario, les achats et la propriété vont devenir obsolètes, car tout ce qui a un jour été un produit est devenu un service.

Dans son idyllique nouveau monde, les gens ont un libre accès aux transports, au logement, à la nourriture « et à tout ce dont nous avons besoin dans la vie quotidienne ». Comme ces choses seront gratuites, « cela n’aura plus aucun sens pour nous de posséder trop de choses ». Il n’y aura pas de propriétés privées immobilières et personne ne devrait payer de loyer, « parce que quelqu’un d’autre utilise l’espace libéré lorsque nous n’en n’avons plus besoin ». Le salon d’une personne, par exemple, sera utilisé pour des réunions d’affaires en son absence. Les préoccupations telles « les maladies dues au style de vie, le changement climatique, la crise des réfugiés, la dégradation de l’environnement, les villes totalement congestionnées, la pollution de l’eau, la pollution de l’air, les troubles sociaux et le chômage » appartiennent au passé. L’auteure prédit que les gens seront heureux de profiter d’une telle bonne vie, bien meilleure que « le chemin que nous empruntions, sur lequel il est devenu clair que nous ne pouvions continuer avec le même modèle de croissance ».

Paradis écologique

Dans sa présentation de 2019, à la rencontre annuelle des conseils sur l’avenir du monde du Forum économique mondial (WEF), Ida Auken prédit ce à quoi le monde pourrait ressembler dans l’avenir « si nous gagnons la guerre contre le changement climatique ». D’ici 2030, lorsque les émissions de CO2 seront fortement réduites, les gens vivront dans un monde où de la viande dans l’assiette « sera un spectacle rare », alors que l’eau et l’air seront beaucoup plus propres qu’aujourd’hui. Parce que l’on passera de l’achat de biens à l’utilisation de services, le besoin d’avoir de l’argent disparaîtra, car les gens dépenseront de moins en moins en biens. Le temps de travail diminuera et le temps de loisir augmentera.

Pour l’avenir, Mme Auken envisage une ville où les voitures électriques auront remplacé les véhicules à combustion conventionnels. La plupart des routes et des places de parking seront devenues des parcs verts et des zones de promenade pour les piétons. D’ici 2030, l’agriculture offrira des alternatives essentiellement végétales à l’alimentation, en remplacement de la viande et des produits laitiers. L’utilisation des terres destinées à la production d’alimentation animale diminuera considérablement et la nature se répandra à nouveau sur la planète.

La fabrication du consentement social

Comment amener les gens à accepter un tel système ? L’appât pour attirer les masses est l’assurance de soins de santé complets et d’un revenu de base garanti. Les promoteurs du Grand Reset promettent un monde sans maladies. Grâce aux organes produits par la biotechnologie et aux traitements médicaux individualisés fondés sur la génétique, une augmentation spectaculaire de l’espérance de vie, voire l’immortalité, sont possibles. L’intelligence artificielle permettra d’éradiquer la mort et d’éliminer la maladie et la mortalité. La course est lancée parmi les entreprises biotechnologiques pour trouver la clé de la vie éternelle.

Outre la promesse de transformer toute personne ordinaire en un surhomme divin, la promesse d’un « revenu de base universel » est très attrayante, en particulier pour ceux qui ne trouveront plus d’emploi dans la nouvelle économie numérique. L’obtention d’un revenu de base, qui évite d’avoir à passer les étapes habituelles et la honte de demander l’aide sociale, sert d’appât pour obtenir le soutien des pauvres.

Pour la rendre économiquement viable, la garantie d’un revenu de base nécessiterait le rééquilibrage des écarts salariaux. Les procédures techniques de transfert d’argent de l’État seront utilisées pour promouvoir une société sans argent liquide. Avec la numérisation de toutes les transactions monétaires, chaque achat individuel sera enregistré. En conséquence, les autorités gouvernementales auront un accès illimité pour superviser en détail la manière dont chaque personne dépense son argent. Un revenu de base universel dans une société sans argent liquide créerait les conditions nécessaires pour imposer un système de crédit social et fournir le dispositif permettant de sanctionner les comportements inappropriés et d’identifier le superflu et l’indésirable.

Qui seront les dirigeants ?

Le Forum économique mondial est silencieux sur la question de savoir qui régnera dans ce nouveau monde.

Il n’y a aucune raison de s’attendre à ce que les nouveaux détenteurs du pouvoir soient bienveillants. Pourtant, même si les principaux décideurs du nouveau gouvernement mondial n’étaient pas malveillants mais seulement des technocrates, quelle raison aurait une technocratie administrative de continuer à s’occuper des indésirables ? Pourquoi une élite de technocrates transformerait-elle l’homme moyen en surhomme ? Pourquoi partager les bénéfices de l’intelligence artificielle avec les masses et ne pas garder les richesses pour les quelques élus ?

Sans se laisser influencer par les promesses utopiques, une évaluation sobre des plans doit aboutir à la conclusion que dans ce nouveau monde, il n’y aurait pas de place pour le citoyen moyen et qu’il serait mis à l’écart au même titre que les « inaptes », les « faibles d’esprit » et les « mal élevés ». Derrière le prêche de l’évangile progressiste de la justice sociale par les promoteurs du Grand Reset et de l’établissement d’un nouvel ordre mondial se cache le sinistre projet de l’eugénisme, qui, en tant que technique, est maintenant appelé « génie génétique » et en tant que mouvement, est appelé « transhumanisme », un terme inventé par Julian Huxley, le premier directeur de l’Unesco.

Les promoteurs du projet gardent le silence sur ceux qui seront les dirigeants dans ce nouveau monde. La nature dystopique et collectiviste de ces projections et de ces plans est le résultat du rejet du capitalisme libre. L’établissement d’un monde meilleur par le biais d’une dictature est une contradiction dans les termes. La réponse aux problèmes actuels n’est pas moins, mais plus de prospérité économique. Par conséquent, nous avons besoin de plus de marchés libres et de moins de planification par l’État. Le monde devient plus vert et une baisse du taux de croissance de la population mondiale est déjà en cours. Ces tendances sont la conséquence naturelle de la création de richesses par le biais des marchés libres.

Conclusion

Le Forum économique mondial et ses institutions annexes, en association avec une poignée de gouvernements et quelques entreprises de haute technologie, veulent faire entrer le monde dans une nouvelle ère sans propriété ni vie privée. Des valeurs comme l’individualisme, la liberté et la recherche du bonheur sont en jeu et doivent être rejetées au profit du collectivisme et de l’imposition d’un « bien commun » défini par l’élite autoproclamée de technocrates. Ce qui est vendu au public comme une promesse d’égalité et de durabilité écologique est en fait une attaque brutale contre la dignité humaine et la liberté. Au lieu d’utiliser les nouvelles technologies comme un outil d’amélioration, le Grand Reset cherche à utiliser les moyens technologiques comme un outil d’asservissement. Dans ce nouvel ordre mondial, l’État est le seul propriétaire de tout. C’est à notre imagination de déterminer qui va programmer les algorithmes qui gèrent la distribution des biens et des services.

Note de la rédaction :
Le Mises Institute est un groupe de réflexion libéral soutenu, entre autres, en Europe par la Confédération européenne des associations de petites et moyennes entreprises, celles dont le Forum économique mondial veut se débarrasser et qui ont (presque) autant à craindre du Big Reset que « ceux qui ne sont rien ». Un marché libre sans intervention de l’Etat lui semble la solution. Sans partager l’analyse d’Anthony Mueller, on peut apprécier son exposé des huit projets utopiques et terrifiants du FEM. Sous les bonnes intentions affichées, il s’agit clairement de la mise en esclavage de l’ensemble de la population.

– Source : No Privacy, No Property: The World In 2030 According To The WEF
– Une traduction du « Média en 4-4-2 »

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