Il est rare de trouver des discours intelligents qui proposent des solutions concrètes tout en restant ancrés dans la réalité du terrain, sans pour autant sacrifier leur pertinence au désir de plaire à la majorité ou éviter la question épineuse de l’immigration..
C’est à cet exercice que Camel Bechikh rappelle que l’identité cultuelle (du culte) n’est pas déterminante dans l’attachement à un pays. Soulignant que les éléments clairement exogènes doivent s’intégrer pleinement au destin du pays. « Pour simplement faciliter ce qu’on appelle alors « le vivre ensemble », ça commence par l’idée de partager un destin commun, une culture commune, des ambitions communes, un respect et une certaine fascination, j’ose dire, de l’histoire commune. Que l’on soit chrétien, juif, musulman, c’est d’aimer son pays. Il n’y a rien de plus naturel finalement que de naître quelque part, grandir quelque part, et que cette sensation charnelle, sensible, vous accompagne jusque dans l’âge adulte, avec un sentiment d’amour. »