Une frappe meurtrière sur un camp de réfugiés
Israël a une nouvelle fois bombardé l’hôpital Al-Aqsa, à Deir el-Balah, dans le centre de Gaza. La frappe, qui a visé un campement de tentes abritant des réfugiés, a provoqué un incendie qui s’est rapidement propagé dans les abris de fortune. Les vidéos, insoutenables, montrent des Gazaouis brûler vifs.
Au cas où ce ne serait pas clair :
1) C’est la cour de l’hôpital Al Aqsa.
2) Il s’agit de patients liés à des machines médicales
3) Ils brûlent vifs et ne peuvent pas s’échapper.
— vaudais toujours 🍉 🍉 (@TFilastin) October 14, 2024
Un bilan provisoire alarmant
Selon un bilan provisoire, au moins 15 personnes sont mortes, et des dizaines d’autres sont actuellement traitées pour des brûlures au troisième degré au sein de l’hôpital. L’hôpital, qui a été bombardé à plusieurs reprises depuis le début de la guerre, fonctionne depuis des mois avec un équipement médical rudimentaire, dans des conditions d’hygiène déplorables, et est peu à même de soigner correctement les victimes des bombardements, dont des grands brûlés et de nombreux mutilés.
Témoignages de l’horreur
Selon Fahd al-Haddad, directeur du service des urgences de l’hôpital, « nombre des victimes des frappes israéliennes sont des enfants et des femmes […]. C’est la septième fois qu’une attaque a lieu à l’intérieur de l’hôpital Al-Aqsa. Nous avons reçu environ 50 blessés dans le service des urgences. Nous avons besoin d’une unité de traitement des brûlures, qui n’est pas disponible dans l’hôpital. […] »
Des matériaux inflammables et des explosions de gaz
Les tentes de fortune sont pour la plupart construites avec des matériaux très inflammables. D’après Hani Mahmoud pour Al Jazeera English, « Je viens de terminer un appel avec quelqu’un à l’intérieur de l’hôpital, qui a décrit cela comme une forte explosion. Il semble que des bombes incendiaires aient été larguées sur ces sites de tentes. Le fait que ces tentes soient construites avec des matériaux tels que du plastique, du nylon et du bois explique aussi pourquoi les flammes se sont propagées si rapidement. » Selon Ahmed al-Ras, un journaliste pour Al-Kofiya TV qui se trouvait sur les lieux, c’est l’explosion de cylindres de gaz qui a provoqué l’incendie dévastateur.
Un crime de guerre de plus
Quoi qu’il en soit, la frappe de Tsahal sur un camp de réfugiés, à plus forte raison au sein d’un hôpital, constitue un énième crime de guerre de l’État colonial. Dans sa justification habituelle, Tsahal a annoncé avoir « frappé des terroristes qui opéraient dans un complexe de commandement et de contrôle établi dans une zone auparavant connue sous le nom de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa. » Des allégations invérifiables, contrairement au meurtre atroce de réfugiés Gazaouis, bien visible sur les vidéos.
Une série de bombardements meurtriers
Ce bombardement intervient le lendemain du bombardement d’une école dans un autre camp de réfugiés, à Nouseirat, qui a tué au moins 22 Gazaouis ; vendredi, Tsahal bombardait le camp de Jabalia au nord de Gaza, tuant au moins 30 réfugiés, dans le cadre d’une nouvelle offensive d’ampleur sur le nord de Gaza, visant possiblement à vider toute la zone, qui comprend Gaza City, de ses habitants.
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