
Le complexe militaro-intellectuel, un réseau de promotion de la guerre. C’est ainsi que Pierre Conesa décrit ce groupe d’individus et d’institutions qui ont un intérêt commun à encourager les interventions militaires dans les conflits internationaux. Ce réseau regroupe des militaires, des intellectuels, des think tanks, des médias et des industriels de l’armement, qui utilisent des techniques de marketing et de propagande pour convaincre l’opinion publique et les décideurs politiques de la nécessité de recourir à la force.
Pour Pierre Conesa, les conflits qui suscitent l’intérêt des dirigeants occidentaux sont souvent ceux qui ont des enjeux économiques ou géostratégiques pour eux. Il prend l’exemple de la guerre du Koweït en 1991, présentée comme une guerre pour la démocratie et les droits de l’homme, mais qui en réalité visait à protéger les intérêts pétroliers des États-Unis et de leurs alliés. Il dénonce également l’hypocrisie des dirigeants occidentaux qui interviennent dans certains conflits, tout en ignorant d’autres situations de violence et d’oppression.
Pierre Conesa s’intéresse également à la question de l’Ukraine, décrite comme un enjeu crucial entre deux pôles : la Russie, qui considère l’Ukraine comme faisant partie de sa sphère d’influence historique, et l’Union européenne et les États-Unis, qui soutiennent le gouvernement ukrainien dans son conflit avec les séparatistes pro-russes. Selon lui, la situation en Ukraine est complexe, car elle résulte de l’histoire et de la géographie de la région, ainsi que des jeux de pouvoir entre les différents acteurs impliqués.
En réalité, la guerre n’est pas une solution viable aux problèmes internationaux, mais elle est souvent présentée comme telle par le complexe militaro-intellectuel. Il appelle à une prise de conscience des citoyens et des décideurs politiques sur les enjeux réels des conflits, et à une recherche de solutions pacifiques et durables.
Pas encore de commentaire sur "Entretien avec Pierre Conesa : Le complexe militaro-intellectuel et les techniques pour vendre la guerre"