À l’hôpital Bichat, il ne reste que 4 lits sur 28 et 6 infirmières sur 24 pour soigner infarctus et AVC

Santé

mise à jour le 29/10/21

Évitez de faire un infarctus ou un AVC du côté de l’hôpital Bichat, vos chances de survie y sont drastiquement diminuées à cause de la politique d’Olivier Véran. En effet, malgré l’envie du ministre de la Santé d’enquêter sur les 20 % de lits fermés dans les hôpitaux — « Le chiffre de vingt pour cent, j’aurais tendance, comme ça, à le contester » —, l’heure est à la désolation dans le milieu de la santé. La catastrophe est en cours. Aux mauvais coucheurs qui s’étonnent de cette bérézina, Oliver Véran réplique avec une certaine légèreté : « Je n’ai pas de médecin caché dans le placard ».


A la bonne heure monsieur le ministre de la Santé ! Après avoir traité les soignants comme des moins que rien, fermé des lits et viré le personnel non vacciné, le résultat est au-delà du déplorable. Non seulement les soignants fuient les hôpitaux, les étudiantes désertent les écoles d’infirmières, une bonne partie des soignants entame une reconversion, mais, pour améliorer la situation, Véran annonce une troisième dose obligatoire. On voudrait liquider l’hôpital public qu’on s’y prendrait pas autrement…

Si le ministre chargé de la Santé souhaite enquêter, nous lui conseillons de se rendre à l’hôpital Bichat et de taper la bavette avec le Pr Pierre Amarenco, chef du service neurologie, qui soigne depuis vingt ans des infarctus et des AVC, mais qui doit se débrouiller avec quatre infirmières sur vingt-quatre et seulement quatre lits ouverts sur vingt-huit. On est évidemment au-delà des vingt pour cent, donc pas besoin d’envoyer les agents spéciaux de NCIS ou Columbo pour mener l’enquête.

« Tout est prêt à fonctionner, mais on n’a pas les infirmières. »

La situation à Bichat est donc la suivante, selon le Pr Pierre Amarenco : « Tout est prêt à fonctionner, mais on n’a pas les infirmières. » « Sur le nord de Paris, les deux grands services neurovasculaires qui reçoivent des AVC ont des difficultés majeures, et les Samu et pompiers doivent envoyer des patients ailleurs […] la plupart du temps on est obligés de leur dire non. »

Marcel D. pour Le Média en 4-4-2

Chères lectrices, chers lecteurs,

Soyez acteur du changement en soutenant un journalisme véritablement indépendant et de qualité en vous abonnant à notre média financé par les dons de personnes comme vous.

Accédez à des contenus exclusifs
et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

partagez cet article !

Newsletter

La Boutique du 4-4-2

Santé

Dernières actus

Information de Qualité
Opinion
Soutenez Le Média en 4-4-2 : L’excellence au cœur de notre journalisme, découvrez notre studio
psyops
Internet
Momotchi : Dead internet, bots, trolls et guerre contre la réalité.
le doublé
Sport
Le combattant Cédric Doumbé endort Jordan Zebo et met K.O Fernand Lopez
parodie
Humour
Mozinor : Bain Joyeux (janvier 2022)
Hégémone
Géopolitique
Interview exclusive : Youssef Hindi décrypte la guerre des États-Unis contre l’Europe
Egnime
Économie
Qui est Daniel Kretinsky, le milliardaire préféré de Macron.
L'opium du peuple
Géopolitique
Idriss Aberkane : la guerre de l’opium… mais dans l’autre sens !
l'enfer sur terre
Société
Marcel D. sur John Money, le père de la Théorie du genre, et son rôle dans l’expérience tragique des frères Reimer
nouveaux éléments
Faits-divers
Affaire Lina : Témoignage troublant d’une adolescente approchée deux fois par un homme, son père témoigne
DISPARITION
Faits-divers
Disparition de Lina – révélations sur Tao, le petit ami de l’adolescente : téléphone égaré et présence contestée lors de la battue

    Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

    Abonnez-vous

    Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

    Abonnez-vous
    Faire un don

    Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

    Abonnez-vous