L’argument principal avancé par Youssef Hindi repose sur le caractère ethnique des émeutes. Les jeunes impliqués, responsables de vandalisme et de troubles, sont en majorité d’origine étrangère et issus des banlieues, tout comme l’auteur lui-même. Selon une approche marxiste, ils pourraient être considérés comme faisant partie du « sous-prolétariat », une sous-classe sociale. Youssef Hindi souligne que l’anomie, à savoir l’absence de loi, touche l’ensemble de la société, mais affecte particulièrement les jeunes délinquants. Ces émeutes sont donc davantage de nature ethnique que religieuse, car elles sont le résultat de l’absence de cadre social.
L’auteur remet également en question l’attribution injustifiée de la délinquance à l’islam. Alors que le discours général critique l’intolérance supposée de l’islam envers les délits et les crimes, il est paradoxal d’accuser simultanément cette religion d’être à l’origine de la délinquance alors que « En réalité, c’est l’absence de religiosité, l’absence de loi au sens profond du terme, y compris la loi naturelle, qui engendre ce type d’événements. »
Le Média en 4-4-2.