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L’Angleterre doit se préparer à des confinements plus larges, plus précoces et plus stricts en prévision de futures pandémies, affirme Matt Hancock
Matt Hancock, l’ancien secrétaire d’État à la Santé britannique, a souligné que l’incapacité à prévoir la nécessité d’imposer des restrictions sur les libertés civiles était une lacune majeure dans la stratégie gouvernementale de lutte contre les pandémies. Il a décrit cette stratégie comme étant “catastrophiquement insuffisante”.
Selon le Telegraph, Matt Hancock, qui a exercé ses fonctions de 2018 à 2021, a affirmé que même avant l’apparition de la Covid en 2020, il considérait qu’il était « une erreur de ne pas envisager les confinements » en réponse à une pandémie. Il a maintenu cette position malgré les preuves croissantes indiquant que les confinements ont entraîné plus de préjudices que la pandémie elle-même, notamment une augmentation de problèmes de santé mentale chez les jeunes, une augmentation du nombre de patients reportant leur traitement médical, qualifiée de « bombe de cancer », ainsi que les difficultés économiques rencontrées.
Rappelons à nos lecteurs que c’est le même Matt Hancock, qui est accusé d’avoir utilisé la peur et le chantage pour imposer de nouveaux confinements, suite aux révélations du journaliste Isabel Oakeshott. Matt Hancock l’exprime dans un message échangé sur WhatsApp : “Quand allons-nous déployer le nouveau variant ?” pour “mettre la trouille à tout le monde”.
David Davis, ancien membre du cabinet de Matt Hancock, a vivement critiqué les confinements, les qualifiant de « mal planifiés et basés sur des hypothèses scientifiques plutôt que sur des données scientifiques établies ». Il a également souligné que M. Hancock n’avait pas fourni de preuves solides pour étayer sa suggestion selon laquelle un confinement plus précoce aurait été nécessaire, et il a noté qu’il y avait également peu de preuves disponibles au moment où le premier confinement avait été instauré.
L’enquête tant attendue en est maintenant à sa troisième semaine de sa première phase, qui examine la préparation à la pandémie plutôt que les décisions prises pendant l’urgence nationale.
M. Hancock a plaidé en faveur du recours aux confinements, soutenant que le Royaume-Uni avait commis une erreur en supposant que l’arrêt complet d’une pandémie était impossible.
« Il est impératif que notre pays tire la leçon que nous devons être prêts à réagir de manière décisive en cas de pandémie », a-t-il affirmé. « Nous devons être en mesure de prendre des mesures, y compris des confinements si nécessaire, qui sont plus étendues, mises en place plus tôt et plus rigoureuses que ce qui pourrait sembler confortable à ce moment-là. »
Boris Johnson, alors Premier ministre, a annoncé le premier confinement du pays le 23 mars 2020, 54 jours après la détection du premier cas du virus au Royaume-Uni.
Hancock a déclaré : « Je comprends profondément les conséquences du confinement et les effets négatifs pour de nombreuses personnes – dont bon nombre persistent encore aujourd’hui. »
Malgré la reconnaissance des conséquences des confinements, l’ancien secrétaire à la santé a ultérieurement affirmé qu’il continuerait à soutenir ces mesures « sauf si les coûts du confinement dépassaient ceux que la pandémie aurait engendrés ». Il a admis que le pays s’était préparé à la mauvaise pandémie en se focalisant sur la grippe, mais a insisté sur le fait que même dans ces circonstances, des restrictions des libertés civiles auraient été inévitables. S’il y avait eu une prise en compte préalable de telles restrictions dans le cadre de la planification de la pandémie, il aurait été possible de déterminer la meilleure manière de mettre en place un confinement avec le moins de conséquences négatives possible, a-t-il expliqué.
Accusations de déviation de responsabilité
Les familles qui ont perdu des proches au cours de la pandémie ont accusé Matt Hancock de chercher à détourner la responsabilité de ses propres décisions en mettant en avant des lacunes évidentes. Elkan Abrahamson, représentant du groupe « Familles endeuillées par la Covid-19 pour la justice au Royaume-Uni« , a souligné que M. Hancock avait préféré insister sur la reconnaissance par le gouvernement que la maladie était « inarrêtable », plutôt que de reconnaître sa « longue liste d’autres échecs ».
Plus tôt cette année, les « Dossiers sur le confinement » du Telegraph avaient révélé que les responsables gouvernementaux admettaient en privé que les confinements avaient des conséquences néfastes sur d’autres aspects.
Sir Jacob Rees-Mogg, ancien secrétaire d’État aux entreprises, a fait part de ses conclusions en ces termes :
« Les enseignements à tirer de cette enquête sont les suivants : il ne faut pas ruiner l’économie, il ne faut pas causer de problèmes de santé mentale chez les enfants, et il faut laisser les individus prendre leurs propres décisions, car en réalité, ils sont souvent mieux placés que les ministres pour prendre des décisions pour eux-mêmes. »
L’ancienne première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, doit comparaître devant l’enquête jeudi.
Traduction Le Média en 4-4-2.
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