Cette chanson de Basile a d’abord été dictée par les mots eux même : c’est une cynique ironie de l’histoire que tout cela se passe à Gaza, alors que la création de l’état d’Israël s’est faite, en partie, suite à l’histoire que l’on connait. C’est ensuite une réflexion sur l’articulation entre les concepts d’Histoire et de mémoire. La mémoire, qui nous est présentée comme un devoir (souviens toi, souviens toi !) est sensée nous éviter de reproduire les erreurs du passé. Assure t-il correctement ce rôle ? Ne rentre t-elle pas au contraire en conflit avec l’Histoire, discipline à portée scientifique impliquant donc neutralité et désengagement ?
Artiste polymorphe, chanteur, multi-instrumentiste autodidacte, Basile a fait ses premières armes dans la musique au lycée à Paris, comme batteur en jazz, pop-rock ou variété. Immédiatement, son besoin de s’exprimer sur le monde qui l’entoure, le pousse à écrire des chansons. Il se produit alors dans les bars mais aussi dans le métro, les soirées privées.
Il quitte ensuite la grande ville pour une vie nomade dans un van, jouant dans les rues et sur les places publiques. En parallèle, il se forme en botanique et commence un travail d’écologue. Le rapport de l’homme à la nature a en effet toujours été au cœur de ses préoccupations et ses engagements.
Enfant des années Jack Lang et Mitterrand, avec des parents profs, il est néanmoins rapidement mal à l’aise avec les discours monolithiques et finalement formatés des groupes de sa génération et de sa famille politique. C’est en 2002, la première fois qu’il vote, que la rupture s’opère devant ce qui apparaît clairement comme une manipulation électorale aboutissant à un score de plus de 80% pour Chirac.
Pas encore de commentaire sur "Les chansons de Basile : « Gaza – Souviens toi » – Notre coup de cœur musical"