Le lundi 3 juin 2024, des choristes de la troupe de gospel ayant accompagné Pierre Garnier sur sa chanson « Nous on sait » lors de l’émission « Quotidien » présentée par Yann Barthès, ont dénoncé un traitement qu’ils qualifient de discriminatoire et inhumain de la part de l’équipe de production.
Des témoignages relayés sur Twitter
Sur Twitter, une choriste, sous le pseudonyme de @lili_island, a partagé une série de tweets détaillant les événements. Elle explique que la distribution des bracelets a perturbé le placement initial des choristes, conçu pour être homogène et adapté aux capacités de chacun. Cette réorganisation a marqué le début d’une série d’actes discriminatoires.
2- La distribution des bracelets a changé tout le placement initial des choristes. Un placement qui était fait de manière homogène. Et fait en fonction des aisances et des qualités de chacun.
— 𝕷𝖎𝖑𝖎 🌩️💕(🇵🇸) (@lili_island) June 4, 2024
La ségrégation des choristes par la couleur des bracelets
Lors des répétitions, une membre de la production aurait demandé aux choristes portant des bracelets noirs de quitter le plateau pour rejoindre une salle sans fenêtre, prétextant que des habitués du public prenaient leur place. Les choristes blanches sont restés sur le plateau, créant une division visible et douloureuse.
Les choristes noirs ont été confinés plusieurs heures dans une pièce sans fenêtres, sans accès à leurs téléphones. Ils ont été libérés uniquement pour leur performance de 2 minutes 50 avec Pierre Garnier, avant d’être séparés en deux groupes : l’un renvoyé chez lui, l’autre forcé de s’asseoir à même le sol derrière l’artiste, tandis que les choristes blancs reprenaient place sur les bancs du public.
4- Le groupe de choristes est restés plusieurs heures dans cette salle froide sans fenêtre, sans aucune notion du temps puisque les téléphones ne sont pas autorisés. Le prétexte qu’on leur a donné pour rejoindre cette pièce est qu’un groupe d’habitués du public a été placé.
— 𝕷𝖎𝖑𝖎 🌩️💕(🇵🇸) (@lili_island) June 4, 2024
Témoignages concordants de choristes
Les témoignages des choristes concordent tous. L’un d’eux déclare : « J’étais choriste et la prod de l’émission Quotidien ? Franchement non, revoyez vos bonnes manières et la manière dont on traite les gens ». Un autre témoigne : « J’étais parmi les choristes… le racisme qu’on a subi ? J’ai jamais vécu ça de ma vie. Une honte ». Un troisième rapport indique : « Mon frère qui revient de l’émission en me disant qu’ils ont donné des bracelets noirs (numérotés) à 99% des noirs qui étaient venus chanter avec l’artiste et ils les ont foutus dans une petite salle et ont laissé la majorité des blancs (choristes) sur le plateau ».
Pierre Garnier feat. le public, jsuis fan de l’idée !#PierreGarnier #Quotidien pic.twitter.com/wEibAMFnoh
— alexis 🥝 (@alex_plicit) June 3, 2024
Réaction de la production : des excuses reçues
Selon Yumi Ishiyama, une membre de la chorale, leur chef d’équipe a reçu des excuses de la part du directeur de l’émission concernant cet incident. Cependant, les détails de cette conversation restent inconnus. Malheureusement, elle ne peut pas en dire plus car, même après la fin de l’émission, elle est liée par un accord de confidentialité.
notre chef d’équipe a reçu des « excuses » de la part du directeur de l’émission par rapport à ça, mais j’en sais pas + sur ce qu’il s’est dit.
malheureusement, je peux pas en dire + car même si l’émission est terminé, j’ai qd mm signé un accord avec eux.— 𝑌𝑢𝑚𝑖 𝐼𝑠ℎ𝑖𝑦𝑎𝑚𝑎. 🪡 (@777destiiny) June 4, 2024
Un soutien limité à l’équipe de Pierre Garnier
Durant cette épreuve, seules les équipes de Pierre Garnier ont tenté de soutenir les choristes discriminés, leur permettant d’accéder aux toilettes et leur fournissant de la nourriture. Les derniers choristes ont quitté le plateau vers 21h30, profondément marqués par cette expérience.
Les choristes, tous des professionnels habitués à collaborer avec des artistes de renom, affirment n’avoir jamais vécu une telle situation. Cette première expérience de discrimination au sein de l’émission « Quotidien » a laissé des séquelles psychologiques et émotionnelles, exacerbées par le sentiment d’être déshumanisés.
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