Pour justifier cette réforme, Catherine Vautrin a mis en avant la fin du chômage de masse et les 2,5 millions de Français qui ont retrouvé un emploi depuis 2017. Cependant, ces chiffres sont trompeurs, car le chômage a en réalité fortement augmenté au premier trimestre 2023, avec 28 000 chômeurs de catégorie A supplémentaires. De plus, de nombreux emplois créés ces dernières années sont précaires et mal rémunérés, ce qui ne garantit pas une véritable sécurité de l’emploi.
L’argument selon lequel le travail doit toujours rémunérer plus que le non-travail, avancé par la ministre pour justifier la réforme, est également contesté. En effet, cette affirmation a été débunkée à de nombreuses reprises, notamment par l’économiste Michel Husson, qui a montré que le travail rémunère toujours plus que le non-travail à travail équivalent.
Enfin, la réforme de l’assurance chômage est critiquée pour son caractère particulièrement dur et pour les conséquences qu’elle pourrait avoir sur les demandeurs d’emploi. Celle-ci risque d’exclure de l’assurance chômage de nombreuses personnes qui y auraient pourtant droit, en raison des nouvelles conditions d’éligibilité plus strictes. De plus, la réduction de la durée d’indemnisation pourrait inciter les demandeurs d’emploi à accepter des emplois précaires et mal rémunérés, ce qui ne contribuerait pas à une véritable sortie du chômage.
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