A un an des présidentielles, la sortie d’un livre, « Le Jour d’après », par Philippe de Villiers n’est certainement pas anodine. Cependant, en dehors des intérêts politiques qui pourraient se trouver derrière cette publication, on peut reconnaître qu’il ose dénoncer frontalement le Great Reset proposé par Klaus Schwab et la clique du Forum économique mondial de Davos.
Dans son nouvel essai, déjà un gros succès d’édition, le fondateur du Puy du Fou prophétise un « monde d’après » dominé par la Big Tech et le biopouvoir. Et si les nouvelles habitudes technologiques que nous avons été forcés d’adopter pendant le confinement devenaient la norme ?
Dans « Le Jour d’après », vous expliquez que la crise du Covid est une occasion toute trouvée pour créer un monde sans frontières dans lequel les individus seraient tous déracinés, formatés et contrôlés. N’exagérez-vous pas ?
Philippe de Villiers : Hélas ! non. Ce que j’ai découvert et qui m’a poussé à prendre la plume est terrifiant : je suis tombé sur un livre choc, intitulé « Covid-19: la grande réinitialisation ». Le président du Forum de Davos y annonce, le 2 juin 2020, la feuille de route. Il ose écrire que « la pandémie représente une fenêtre d’opportunité », pour une « nouvelle normalité », c’est-à-dire la fusion progressive des identités physique, biologique et numérique.
En d’autres termes, le patron de la plate-forme culminante du « village global » où, chaque année, le capitalisme sans entrailles vient faire son bilan sanguin, invite les géants du web à profiter de l’aubaine pour la digitalisation des esprits, et la mise en algorithmes de l’intimité.