Le RN de Jordan Bardella remporte une victoire écrasante. Macron annonce la dissolution de l’Assemblée !

Le Rassemblement National (RN) de Jordan Bardella triomphe aux élections européennes en France, devançant largement la majorité présidentielle et les partis de gauche. Cette victoire écrasante a poussé le président Emmanuel Macron à annoncer de nouvelles élections législatives, une décision qui a suscité des réactions mitigées.

🚨🇫🇷🗳️ ALERTE INFO | Voici les résultats définitifs des #ElectionsEuropéennes2024 :

⚫ RN 31,47 %
🟡 Renaissance 14,56 %
🟣 PS/PP 13,80 %
🔴 LFI 9,87 %
🔵 LR 7,24 %
🟢 EELV 5,47 %
🟤 Reconquête 5,46 %

(Ministère de l’intérieur)

*Sous réserve d’éventuelles corrections et de…

— Cerfia (@CerfiaFR) June 10, 2024

Une victoire écrasante qui marque un désaveu cinglant de la politique d’Emmanuel Macron

Selon les estimations d’Ipsos, la liste du RN menée par Jordan Bardella a récolté près de 31,5% des suffrages, laissant loin derrière ses adversaires politiques. Cette victoire retentissante a été anticipée par les sondages et marque un désaveu cinglant de la politique menée par le gouvernement d’Emmanuel Macron.

Pays de racistes dégénérés, quand même.#ElectionsEuropéennes2024 pic.twitter.com/Hp0HjFHbpO

— Marcel (@realmarcel1) June 9, 2024

Jordan Bardella réclame des élections législatives anticipées

Peu après l’annonce des premières estimations, Jordan Bardella a réclamé des élections législatives anticipées, une demande qu’il avait déjà formulée ces dernières semaines. Le président du RN a déclaré que « l’écart inédit entre la majorité présidentielle et le premier parti d’opposition traduit un rejet clair de la politique conduite par Emmanuel Macron et son gouvernement ». Marine Le Pen, quant à elle, a déclaré que son parti était prêt à exercer le pouvoir si les Français leur accordaient leur confiance.

Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale

Ces élections européennes ont eu des répercussions majeures sur la scène politique nationale française. Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale lors d’une allocution télévisée, une heure après la publication des estimations de résultats. Le président a déclaré avoir entendu le message des électeurs et ne pas vouloir rester sans réponse. Les deux tours des élections législatives à venir se tiendront le 30 juin et le 7 juillet.

Des réactions mitigées au sein de la classe politique française

Cette annonce a suscité des réactions diverses au sein de la classe politique française. Certains responsables y ont vu la « seule solution » ou un marqueur de « la déroute cinglante du macronisme », tandis que d’autres ont dénoncé « un jeu extrêmement dangereux avec la démocratie et les institutions ».

La liste PS-Place publique en troisième position, la France insoumise légèrement en hausse

Du côté de la gauche, la liste PS-Place publique menée par Raphaël Glucksmann a obtenu 14% des suffrages, se hissant ainsi à la troisième place en France. Le candidat s’est dit « fier » de son score, mais a déclaré n’avoir « pas l’âme à la fête » après la victoire écrasante du RN. La France insoumise a quant à elle réalisé une performance légèrement supérieure à celle de 2019, avec environ 10,1% des voix, selon les estimations d’Ipsos.

Les écologistes subissent une lourde défaite

Les écologistes, en revanche, ont subi une lourde défaite par rapport à leur score de 2019. La liste menée par Marie Toussaint n’a récolté que 5,5% des voix, ce qui ne lui permettra d’envoyer que cinq eurodéputés à Bruxelles, contre 12 élus français pour le groupe écologiste au Parlement européen. La tête de liste a concédé une « défaite sèche et amère » et a affirmé avoir sous-estimé la force des lobbies et la bataille culturelle menée contre les écologistes.

À gauche, l’idée d’une nouvelle alliance en vue des élections législatives

À gauche, la victoire écrasante du RN aux élections européennes et l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron ont relancé de manière anticipée l’idée d’une nouvelle alliance en vue des élections législatives. François Ruffin, député de La France insoumise, a notamment appelé à la création d’un « front populaire » pour faire face à la montée de l’extrême droite. De son côté, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a plaidé pour un « rassemblement utile » de la gauche, prenant en compte le nouveau « rapport de force » créé par le score de Raphaël Glucksmann, tête de liste de la coalition PS-Place publique, qui est arrivé en troisième position en France. Marie Toussaint, tête de liste d’Europe Écologie Les Verts, a elle aussi espéré que ces élections législatives anticipées seraient l’occasion de discussions et de collaborations entre les différentes forces de gauche.