« En Russie, depuis que Poutine a annoncé la mobilisation des citoyens, des centaines de milliers de Russes se font la malle », affirme Philosophie Magazine sous la plume de Michel Eltchaninoff, spécialiste de la Russie selon BFMTV et la Fondation Jean-Jaurès qui navigue entre le PS, la Dilcra et divers ministères français et institutions européennes. « Plus de 260 000 Russes ont fui leur pays pour ne pas être mobilisés », titre Le Messager qui appartient au groupe Rossel, propriétaire de 20minutes.
Les autorités russes ont affirmé que la mobilisation de 300 000 réservistes ne concernerait que les personnes ayant une expérience militaire ou les compétences recherchées. Mais de nombreux cas de mobilisation de personnes âgées, malades ou sans expérience ainsi que des étudiants ont été recensés.
« Les appelés au service militaire suivront systématiquement une formation militaire complémentaire, tenant compte de l’expérience d’une opération militaire spéciale, avant d’être envoyés dans les unités », assure Vladimir Poutine. Les réservistes ne sont pas forcément enthousiastes à l’idée de se battre, mais combien quittent réellement la Russie ?
La vérité selon Frontex
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, plus de 1 303 000 citoyens russes sont entrés dans l’Union européenne par ses frontières terrestres. Dans le même temps, plus de 1 273 000 ont fait le trajet inverse et sont rentrés en Russie, selon Frontex. Donc 30 000 Russes ne sont pas encore revenus dans leur pays, soit l’équivalent de 10 % des 300 000 mobilisés, lesquels ne représenteraient pas 1 % des réservistes. Combien des 30 000 ne reviendront pas ? combien vont se ruer aux frontières depuis l’annonce de la mobilisation ? On ne le sait pas, mais cela ne va pas empêcher les médias d’annoncer des centaines de milliers de Russes fuyant leur pays. En toute bonne foi.
Objectif : détruire la Russie
L’escalade de la tension a pour but de morceler la Russie en petits territoires, bien plus faciles à dominer. François Asselineau a consacré une vidéo à cet objectif constant des États-Unis : diviser pour mieux régner. Tout est bon pour déstabiliser : incitation à la désertion, sabotage de gazoducs, attentat contre Poutine, morts mystérieuses dans les milieux de l’aéronautique et du pétrole. Et les médias découvrent même des minorités à défendre. Ainsi, « en Bouriatie, une région proche de la Mongolie, nombre d’habitants pointent du doigt les dirigeants russes qui auraient axé leur effort de recrutement dans cette zone pauvre et isolée ». Sans oublier que en « Crimée, péninsule méridionale de l’Ukraine annexée par la Russie en 2014, des représentants de la minorité ethnique des Tatars dénoncent un “crime de guerre” qui “pourrait conduire au génocide” de leur peuple ». C’est ainsi que la Yougoslavie a été détruite par l’Otan et ses habitants dispersés en multiples États.
Le Média en 4-4-2.