Éducation

Parents ou associations infiltrées dans l’Éducation nationale : Qui décide de l’éducation sexuelle de nos enfants ?

La semaine dernière, Alexandre Portier, ministre délégué à la Réussite scolaire, a suscité une vive controverse en évoquant la théorie du genre et la présence d'associations militantes dans les écoles. Recadré par sa ministre de tutelle, la situation a pris une nouvelle tournure avec les critiques des sénateurs LR. Qu'en est-il réellement de ce texte et des enjeux qu'il soulève ?

mise à jour le 05/12/24

L’éducation sexuelle à l’école divise, même au sein du gouvernement : entre théorie du genre et rôle des parents, qui aura le dernier mot ?

« Des gens considèrent que le sexe biologique n’a pas d’importance et que le genre est quelque chose qui peut être construit, déconstruit, et est une construction sociale. Cette position philosophique là, je ne la partage pas, comme des millions de Français . »
Alexandre Portier, ministre délégué à l’Éducation nationale

La théorie du genre au cœur du débat

La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a réagi fermement aux critiques concernant le projet de programme sur l’éducation sexuelle. « Ce programme, je le pilote, et la ligne de ce programme, c’est la ligne du ministère. Il n’y a pas de théorie du genre dans ce programme », a-t-elle insisté jeudi 28 novembre. Cette déclaration fait suite aux critiques de son propre ministre délégué à la Réussite scolaire, Alexandre Portier, qui avait estimé que le projet de programme n’était « pas acceptable » et devait être « revu ».

Anne Genetet a précisé que le programme est « très clair », « progressif », « adapté à tous les âges » et permet d’apprendre des notions fondamentales telles que le respect, le consentement, et la compréhension des différences entre filles et garçons. Elle a martelé que la théorie du genre n’existe pas, ni dans le programme ni ailleurs, en marge d’un déplacement à Marcq-en-Barœul (Nord).

La place des parents et les critiques des sénateurs

Les sénateurs LR, ainsi que diverses associations et parents, ont exprimé leurs préoccupations concernant ce programme. Parmi les points les plus critiqués figurent la place des parents dans l’éducation sexuelle de leurs enfants, le respect des étapes de maturité des enfants, et la notion de consentement. Les parents, reconnus comme les premiers éducateurs, ne sont pas mentionnés dans le programme, ce qui soulève des questions sur leur rôle. De plus, l’introduction de concepts tels que l’identité de genre dès la 6e et la manière dont la sexualité est abordée à différents niveaux scolaires suscitent des inquiétudes.

Les associations militantes et leur influence

Un autre point de controverse concerne les associations agréées par le ministère pour intervenir dans les écoles. Certaines de ces associations ont un agenda militant, ce qui pose la question de leur influence sur l’éducation sexuelle des enfants. Des contenus controversés, tels que des discussions sur la pornographie, la prostitution et la transidentité, ont été constatés sur des sites agréés par le ministère, ajoutant à la polémique. La question de savoir si l’État doit imposer une moralité sexuelle à la place des parents reste au cœur du débat, avec des divergences profondes sur la vision anthropologique de la sexualité et l’éducation à la non-violence et à la non-discrimination.

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