L’histoire de France, conférence de François Asselineau (chapitre 4)

mise à jour le 18/05/23

À quoi sert l’Histoire ? À prédire l’avenir ! En rappelant de nombreux événements méconnus ou surprenants, en proposant des clés de compréhension inédites, et en replaçant 2.000 ans de notre histoire nationale dans une mise en perspective inhabituelle mais lumineuse, cette conférence stupéfiante explique pourquoi, contrairement à ce que tout le monde ressasse, la construction européenne N’EST PAS l’avenir de la France. Et pourquoi il ne faut jamais désespérer des capacités extraordinaires du peuple français à se ressaisir pour libérer la France.

La trahison régulière des élites françaises (suite du chapitre 3)

Armagnacs et Bourguignons se disputent le trône du roi fou

Charles VI le bien-aimé, roi de France à la fin du XIVe siècle, devient fou. Il acquiert le second surnom de Charles VI le fou. Il est sous tutelle d’un conseil de régence où s’affrontent plusieurs féodaux. En font partie son frère unique, Louis d’Orléans, un Armagnac, chef d’un parti qu’on peut appeler national, et le duc de Bourgogne, chef d’un parti de l’étranger, qui ne rêve que de mettre la main sur le trône. En 1407 le duc de Bourgogne fait assassiner le frère de Charles VI. En 1419, c’est au tour du duc de Bourgogne, Jean sans peur, d’être assassiné par les Armagnac au cours d’une entrevue avec le dauphin Charles VII.

Par la suite, Charles VI subit la double influence de Philippe III, nouveau duc de Bourgogne, fils de Jean sans peur et peut-être père du dauphin, et d’Isabeau de Bavière, la reine de France, sa femme. La France est morcelée. Les possessions du roi d’Angleterre et du duc de Bourgogne sont énormes. Le dauphin Charles VII se réfugie à Bourges.

Le roi Charles VI trahit la France au profit de l’Angleterre

En 1420, Charles VI signe le traité de Troyes dans lequel il déshérite son fils et qui prévoit qu’à la mort de Charles VI — il meurt en 1422 — la France sera l’héritage de Henry VI, roi d’Angleterre et de France. C’est le triomphe de l’étranger qu’applaudit l’évêque et recteur de la Sorbonne Pierre Cauchon. Critiques, des légistes affirment que le roi appartient à la couronne et non pas l’inverse.

Jeanne d’Arc sauve la France (1429 – 1431)

Jeanne d’Arc franchit les lignes ennemis depuis les Vosges jusqu’à Bourges. Elle reconnaît le Dauphin comme le roi légitime, ce qui efface les doutes sur sa bâtardise, puisqu’elle a entendu la sainte Vierge le lui dire. Entre-temps le roi d’Angleterre est mort et son jeune héritier n’a pas eu le temps d’être sacré roi. Elle suggère à Charles VII de retraverser les territoires anglais jusqu’à Reims pour être sacré, ce qui renforce sa légitimité.

Charles III, connétable de Bourbon, passe à l’ennemi

Le connétable de Nourbon, ce grand féodal, passe au service de Charles Quint en 1523 pour empêcher que son fief ne tombe dans le domaine royal. Il se bat contre les Français, envahit la Provence, assiège Marseille et fait prisonnier François Ier à Pavie.

Marie de Médicis, reine de France, fait la guerre à son fils Louis XIII

Femme de Henri IV, elle fait la guerre à son fils Louis XIII en s’alliant à plusieurs grands du royaume. Elle s’enfuit à Bruxelles après la Journée des Dupes en 1631 lors de laquelle Richelieu est confirmé dans ses fonctions et le parti de la reine défait. Elle perd son titre et ses pensions de reine de France et passera ses onze dernières années en exil en Allemagne.

Le gouffre se creuse entre le peuple et ses dirigeants

En 1745, Fontenoy est une des plus grandes victoires françaises. C’est la fin de la guerre de succession d’Autriche. La France aurait pu s’emparer des Flandres et du comté de Nice, mais Louis XV et la Pompadour préfèrent privilégier Frédéric II, roi de Prusse, le « roi philosophe ». Louis XV : « Je fais la paix en roi, non en marchand. » Au traité d’Aix-la-Chapelle, en 1748, Marie-Thérèse est confirmée comme impératrice d’Autriche, Frédéric II se voit reconnaître la souveraineté sur la Silésie. Louis XV a donné les moyens au petit royaume de Prusse de devenir un grand royaume qui sera le principal ennemi de la France. La France ne retire rien de sa victoire à Fontenoy. D’où l’expression « Nous nous sommes battus pour le roi de Prusse. » 

Après le traité d’Aix-la-Chapelle, le mépris envers la politique française est général. De même l’Élysée n’a aujourd’hui plus de crédit au niveau international.

On marie le dauphin, le petit-fils de Louis XV, (le grand dauphin est mort), à Marie-Antoinette, infante d’Autriche, pays hier ennemi et de la France et de la Prusse à laquelle la France a tout donné. Ce renversement d’alliance rend le traité d’Aix-la-Chapelle encore plus scandaleux. Les Français ne comprennent plus ceux qui les gouvernent et qui forment une internationale des cours qui ignore tout de leur pauvreté.

A suivre : La conquête de la souveraineté nationale

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

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