
Par un éditorial aux accents dramatiques publié ce jour, Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, annonce fièrement que son média cesse de publier sur X (anciennement Twitter), rebaptisé par Elon Musk. Une décision qui, d’après lui, serait dictée par un combat noble : protéger la démocratie et garantir un « accès libre à une information fiable ». Une noble croisade ? Ou le chant du cygne d’un média traditionnel incapable de s’adapter à un monde qui évolue sans lui ? Spoiler : on opte pour la seconde option.
Un éditorial, ou un exercice d’auto-congratulation ?
Que nous dit M. Fenoglio ? Que Le Monde refuse de contribuer à la « toxicité » croissante de X et s’inquiète du contrôle des plateformes par des figures comme Musk ou Zuckerberg. Dans son élan moralisateur, il n’hésite pas à dégainer Montesquieu (rien que ça !) pour nous rappeler que la démocratie repose sur la vertu. Mais soyons sérieux : est-ce vraiment l’utopie libertarienne de Musk ou l’avidité de Zuckerberg qui menacent Le Monde ? Ou serait-ce simplement l’incapacité de ce dernier à rivaliser avec des médias alternatifs qui explosent sur ces mêmes plateformes ?
« Le Média en 4-4-2 » : un exemple de réussite numérique
Pendant que Le Monde plie bagage, d’autres prospèrent. Prenons Le Média en 4-4-2, par exemple. Avec des millions de vues chaque mois, ce média indépendant attire un public avide d’une information différente, non filtrée par les lunettes progressistes des rédactions parisiennes. Leur succès démontre que l’avenir appartient à ceux qui savent utiliser les plateformes numériques pour dialoguer avec leur audience, et non à ceux qui fuient en ruminant sur la « toxicité » ambiante.
Quand la critique devient hypocrisie
En accusant Musk de transformer X en tribune politique, Fenoglio semble oublier que Le Monde s’est longtemps servi des réseaux sociaux pour imposer sa propre idéologie. La réalité est simple : Le Monde perd du terrain, non pas à cause des plateformes, mais parce que son modèle éditorial ne convainc plus. Les lecteurs veulent des faits, mais aussi des analyses diversifiées, et non des leçons de morale empreintes de condescendance.
Le Monde serait un rempart de la démocratie, de la liberté de penser et tout et tout ? Matthieu Pigasse s’efforce d’en donner l’impression :
- Il avait appelé à voter pour le Nouveau Front populaire aux dernières élections législatives.
- Il a permis le retour de Guillaume Meurice et Pierre-Emmanuel Barré, deux humoristes licenciés de France Inter, sur les ondes de radio Nova.
- Il place, comme Montesquieu, « la vertu politique au fondement même de la démocratie ».
- Il a fondé le Fonds pour l’indépendance de la presse.
On pourrait douter qu’un banquier d’affaires comme Matthieu Pigasse ait quitté Lazard Frères pour Le Monde sans une idée lucrative derrière la tête. Et on aurait raison car :
- Le Fonds pour l’indépendance de la presse n’a d’indépendant que son nom. En fait c’est une holding, dont Matthieu Pigasse nomme les membres du conseil d’administration et à travers laquelle il dirige Le Monde. De plus, à son décès ses droits seront transmis à ses héritiers avec une faible taxation.
- On est loin du Pôle d’indépendance du Groupe Le Monde créé par les rédacteurs du Monde en 2010. Ces derniers se sont faits bel et bien éjecter par le trio Pierre Bergé, Xavier Niel et… Matthieu Pigasse. Et cela à cause de la trahison d’Emmanuel Macron qui avait feint de défendre bénévolement les intérêts du personnel.
- Autre raison de douter de l’indépendance du Groupe Le Monde : il a reçu de l’État macronien 8 398 319 euros de subventions en 2023, dont 3 055 821 euros d’aides directes, pour une diffusion annuelle de 147 361 000 exemplaires.
Un aveu d’échec déguisé
Cette décision de quitter X n’est pas une déclaration d’indépendance. C’est un abandon de poste. Alors que les plateformes deviennent le cœur battant du débat public, Le Monde choisit de se retirer, laissant le terrain libre à ceux qu’il critique. Pendant ce temps, Le Média en 4-4-2 et consorts s’imposent comme des alternatives crédibles, créant un écosystème médiatique en phase avec les attentes des lecteurs modernes.
Et demain ?
Le paradoxe est saisissant : en prétendant défendre la démocratie, Le Monde illustre son propre déclin. Les médias mainstream, englués dans leurs certitudes, s’effacent progressivement au profit d’acteurs indépendants. Ces derniers, comme Le Média en 4-4-2, incarnent la promesse d’une information renouvelée, dynamique et participative. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, Fenoglio se rappellera qu’une démocratie vibrante repose sur le pluralisme, y compris celui des plateformes qu’il vilipende aujourd’hui.
Alors, chers lecteurs, le message est clair : soutenez les médias qui innovent. Le Média en 4-4-2 est l’un d’eux. Quant à Le Monde… eh bien, bonne chance sur TikTok !
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