La « journaliste » de Libération, Elsa de La Roche Saint-André, cire les bottes du pouvoir et c’est pas brillant !

mise à jour le 05/08/22

Les élites perdent du grade, le vaccin manque de piquant, les minorités agissantes n’agissent plus et les journalistes — déjà bien entamés — perdent la confiance du peuple. La fin d’une époque pour les journaux de milliardaires au service des puissants, comme Libération qui survit sous perfusion (6 millions d’euros d’aides de l’État offerts gracieusement).


Vanguard, Pfizer, Bill Gates & Cie peuvent être contents de ces nouveaux médias qui se targuent de discerner le bien du mal, le vrai du faux, grâce au fact-checking. C’est la traduction made in USA du terme français vérification des faits, le B. A.-BA du journalisme selon la charte éthique professionnelle, mais le sens a été inversé. Ce boulot qui consiste à encenser Vanguard, Pfizer, Bill Gates… et lapider les ennemis du patron de Libération (propriété de Patrick Drahi qui pèse 6 milliards d’euros et n’est que 17e fortune en France selon le classement Forbes), les vieux chiens de garde le laissent aux débutants. La journaliste et ancienne stagiaire Elsa de La Roche Saint-André est une de ces préposées… servile avec les puissants, impitoyable envers les petits, Elsa fait le job.

Principe d’Elsa de La Roche Saint-André : poignez vilain, il vous oindra

Ceux qui s’opposent au pouvoir des laboratoires et à leurs représentants (de commerce), Elsa, on le pense bien, les traite comme les vils manants qu’ils sont. Dès le titre, l’objectivité journalistique est rangée au fond d’un placard : « Comment “Où est mon cycle?” collectif covido-sceptique, s’est fait une place parmi les interlocuteurs de l’ANSM ». Curieuse projection d’elle-même puisqu’elle accuse un groupe de défense de courir après la notoriété. Et puis un petit « covido-sceptique » dans le tableau, ça dispense de toute argumentation. C’est amplement suffisant pour dézinguer vite fait.

En revanche, selon sa stratégie personnelle, Elsa n’oublie pas de s’incliner bien bas devant Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qu’elle qualifie d’« invitée de choix ». On n’est jamais trop mielleux.
De retour aux manants, le ton change : un événement « a été très décrié sur les réseaux sociaux, en raison » de la participation du collectif Où est mon cycle ? « En cause : les accointances de cette structure avec plusieurs figures et organisations appartenant à la sphère dite covidosceptique. » Le vocabulaire est choisi : les liens deviennent, une fois fact-checkés, des « accointances » et la partie de la population qui se pose des questions est réduite à « la sphère dite covido-sceptique » agrémentée de « connexions complotistes ».

Une autre pelletée de terre pour enterrer Où est mon cycle ? « Né à la faveur de la crise sanitaire, “Où est mon cycle ?” est un simple collectif, sans véritable existence juridique. » On traduit : ce n’est pas à cause de la crise sanitaire que le collectif a été créé. Non, il a sournoisement profité de la crise pour surgir. Il n’attendait que ça ! Et en plus, il n’a pas d’existence juridique !
Dernière pelletée de terre : « La principale raison des controverses entourant le collectif réside dans le choix de Mélodie Feron de s’afficher à plusieurs reprises, ces derniers mois, aux côtés de personnalités s’étant exprimé contre la campagne vaccinale anti-Covid. » Explication de texte par Le Média en 4-4-2 : le site est 1. Controversé. 2. Son animatrice a fait le choix de s’afficher avec de mauvaises personnes. Un niveau d’argumentation critique pareil, ça vous donne le bac avec mention ou pas ? Nous, on recale.

La vaccination est sûre et efficace, parole d’Elsa !

Conclusion d’Elsa de La Roche Saint-André, arbitre du bien et du mal chez Libération : « A noter que si aucun lien n’a, à ce jour, été établi entre la vaccination contre le Covid-19 et les perturbations des cycles menstruels, il s’agit toujours d’un point de vigilance pour l’ANSM, qui poursuit ses études. » Et voilà comment Elsa de La Roche Saint-André, journaliste stagiaire, munie d’un diplôme en Droit et sans jamais citer la moindre source, nous informe que des recherches (lesquelles ?) sur les effets de la vaccination n’ont pas abouti. Il faut la croire sur parole. Elle prend quand même le temps d’appliquer un coup de polish sur les bottes de l’ANMS qui, elle, n’a rien prouvé ni trouvé, mais qui bosse, elle. On cherche une démonstration, mais rien. Le vide. Une magnifique performance au sens artistique, c’est-à-dire qu’un créateur de rien expose du vide dans un lieu prestigieux ou au moins reconnu. Petite critique : on lui reproche d’avoir négligé le point Godwin. On a eu beau chercher, pas le moindre antisémite chez Où est mon cycle ? Une erreur de débutante. Elle se rattrapera sans aucun doute.

Sujet d’enquête pour Elsa : la jeunesse mourante

Une petite mission pour notre journaliste en herbe : enquêter sur les décès de ces jeunes gens au lieu de s’en prendre à leurs proches pour les fact-checker : Vitoria 21 ans, Ulisses 10 ans, Maxime 22 ans, Sara 28 ans, Julie 31 ans, Kamrynn 16 ans, Everest 17 ans, Valentina 18 ans, Vittoria 23 ans, Allesandro 25 ans, Sofia 10ans, Shirel 22 ans, Mélanie 16 ans…

Qui est Elsa de La Roche Saint-André qui détient la vérité ?

Nous lui laissons l’amalgame, les insinuations, les insultes voilées — c’est son domaine —, pour nous intéresser non pas à ce qu’elle est, mais à ce qu’elle écrit. Eh bien, elle ne manque jamais l’occasion d’adresser des compliments, pourtant guère mérités, aux puissants.

Un jour, c’est Blanquer, qui « passe de l’ombre à la lumière » : « Nommé ministre de l’Éducation nationale, puis également de la Jeunesse, et désormais aussi des Sports, Jean-Michel Blanquer est passé d’inconnu à incontournable au sein du gouvernement. Et ne devrait pas s’arrêter là. » Au vu du résultat des élections, elle a misé sur le mauvais cheval. Elle se rattrapera avec un nouveau ministre mieux coté. N’en doutons pas…

Dans un fact-checking de Libération, c’est Vanguard qu’elle absout de l’accusation d’être le maître du CAC40 : « Pour autant, être premier actionnaire ne signifie pas être actionnaire majoritaire. […] Le statut de premier actionnaire ne donne donc pas nécessairement le pouvoir de peser sur les décisions d’une société. Si Vanguard figure officiellement comme propriétaire des titres dans ces différentes entreprises, ceux-ci ne lui appartiennent pas directement. » On résume : non, non, non, les laboratoires Pfizer n’ont rien à voir avec l’avidité du plus gros actionnaire de la planète. Leur vaccin est une production scientifique, ce n’est pas un simple produit commercial, comme certains l’insinuent. Heureusement Elsa est là pour rectifier.

Autre puissant à ménager : Macron. Principe de base selon Elsa : il n’est pour rien dans la fermeture des lits d’hôpitaux.
1. Ce sont ses prédécesseurs qui ont fermé les lits : « Nous en avons fini avec le dogme de la fermeture de lits, avait assuré Olivier Véran. On prend le problème à bras-le-corps mais on paye trente ans d’incurie. »
2. Et puis il y avait trop de lits : « Première raison pour expliquer ces fermetures, estime la Drees : “La volonté de supprimer des lits excédentaires et de réorganiser l’offre.” »
Donc Macron n’a pas fermé de lits, mais il l’a fait, parce qu’il y en avait trop. Logique.
3. Ne surtout pas oublier de tacler les grands responsables : l’absentéisme et les démissions, autrement dit les gueux, les vilains que Elsa de La Roche Saint-André ne manque jamais de « poigner » comme au Moyen-Âge ou de rabaisser comme aujourd’hui.

Le Média en 4-4-2.

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