« À Gaza, les enfants meurent de faim », avertit Margaret Harris, porte-parole de l’OMS

La situation est particulièrement alarmante dans le nord de la bande de Gaza, où l'accès aux convois d'aide alimentaire a été très difficile, voire impossible, pendant plusieurs semaines.

mise à jour le 03/06/24

A Gaza, plus de quatre enfants sur cinq ont déjà passé une journée entière sans manger, au moins une fois tous les trois jours.

Amira al-Taweel a cherché du lait pour son bébé dans toutes les pharmacies de la bande de Gaza, mais en vain. Son fils Youssef, âgé de quelques mois à peine, a été admis à l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa à Deir al-Balah pour malnutrition. « Il a besoin de lait, en plus de son traitement médical, mais il n’y en a pas à Gaza », déplore cette femme de 33 ans, les traits creusés par la fatigue.


Selon le service des ONG, au moins 32 personnes, dont de nombreux enfants, sont mortes de malnutrition dans la bande de Gaza depuis qu’Israël bombarde sans relâche. Cette guerre a fait plus de 36 400 morts, majoritairement civils, dans le territoire palestinien, et 1 189 personnes en Israël, pour la plupart des civils également.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme : plus de quatre enfants sur cinq ont déjà passé une journée entière sans manger, au moins une fois tous les trois jours. « Les enfants meurent de faim », avertit Margaret Harris, porte-parole de l’OMS.


Depuis mi-janvier, l’agence des Nations unies coordonnant l’aide humanitaire (Ocha) a examiné plus de 93 400 enfants de moins de 5 ans. Parmi eux, 7 280 souffraient de malnutrition aigüe, selon l’agence.

Les organisations humanitaires mettent en garde contre une catastrophe humanitaire à Gaza, où l’aide qui entre dans la bande est insuffisante et n’atteint pas les personnes qui en ont le plus besoin.

La situation s’est dégradée avec la fermeture du point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, crucial pour l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Depuis que l’armée israélienne a pris le contrôle de ce terminal frontalier, le 7 mai, les portes sont restées fermées devant les camions d’aide. Aucun malade n’a pu non plus quitter le territoire pour être soigné en Egypte.

Des cas de malnutrition infantile ont également été observés à Rafah ces derniers jours, et plusieurs bébés ont été traités dans des dispensaires, selon des correspondants de l’AFP.

« Nous dépendons de l’aide qui arrive ici et qui est distribuée pour les enfants », explique Noha al-Khaldi, une autre mère au chevet de son enfant à l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa. Son fils Saif « devait être opéré mais l’opération a été reportée ». « Il a souffert toute la nuit », poursuit Mme Khaldi.

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