À Caracas, les récentes émeutes rappellent que le pays traverse une grave crise politique et économique. Le Venezuela, dont la superficie est trois fois supérieure à celle de l’Allemagne, est au centre de la géopolitique régionale et mondiale. Avec les premières réserves mondiales prouvées de pétrole brut et les quatrièmes réserves de gaz naturel, le pays est un acteur clé des hydrocarbures.
Politiquement, le Venezuela est dirigé depuis 2013 par Nicolas Maduro, qui a succédé à Hugo Chavez, le leader charismatique de la révolution bolivarienne. Cette révolution, issue d’un milieu modeste et militaire, a profondément ancré l’anti-américanisme dans les mentalités vénézuéliennes. Maduro, ancien chauffeur de bus et responsable syndical, a gravi les échelons politiques pour devenir président.
L’opposition, incarnée par Juan Guaidó, a tenté de fragiliser le pouvoir de Maduro, mais celui-ci a bénéficié du soutien quasi indéfectible de l’armée et des institutions vénézuéliennes. Aujourd’hui, le pays connaît une grave crise économique, avec près de 8 millions de Vénézuéliens ayant quitté le pays. L’industrie pétrolière, représentant 96 % des recettes d’exportation, est soumise à un embargo américain, ce qui a un impact considérable sur l’économie.
Malgré les sanctions et les contestations, Maduro a été proclamé vainqueur de la présidentielle en mai 2024, une réélection immédiatement contestée par l’opposition. Le Venezuela continue de s’appuyer sur la Russie et la Chine, renforçant son statut de leader contestataire de l’hégémonie occidentale et américaine.
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