
Une agression brutale filmée mais sans son
Sur les vidéos, dépourvues de son, on distingue Robert Brooks, le visage ensanglanté, immobilisé sur un lit d’infirmerie par au moins six agents pénitentiaires. Alors qu’il est déjà menotté et visiblement blessé, plusieurs coups lui sont portés, et il est agrippé violemment par le cou à plusieurs reprises. Une scène choquante montre un agent le saisir par le col avant de le projeter brutalement contre un mur avec l’aide d’un collègue.
Ces enregistrements, réalisés par les caméras portatives des surveillants, laissent cependant des zones d’ombre. « Les caméras tournaient mais n’avaient pas été activées correctement, ce qui explique l’absence de son », a précisé Letitia James, procureure générale de l’État de New York, lors d’une conférence de presse.
NEW: Body-cam footage released showing New York correctional officers smirking as they « fatally beat » a man in handcuffs.
Sickening.
43-year-old Robert Brooks passed away on Dec 10 at Wynn Hospital in Utica, NY.
The New York Attorney General’s Office of Special Investigations… pic.twitter.com/BwLPnOS9fH
— Collin Rugg (@CollinRugg) December 27, 2024
Une mort par asphyxie
Incarcéré pour purger une peine de 12 ans pour violences, Robert Brooks est décédé quelques heures après l’agression, dans la nuit du 9 au 10 décembre. Selon l’autopsie préliminaire, sa mort a été causée par une « asphyxie due à une compression au cou ».
Les vidéos, bien qu’incomplètes, ont suscité une onde de choc auprès de l’opinion publique et de la famille de la victime. « Sa famille est dévastée par ce qu’elle a vu », a déclaré leur avocate, Elizabeth Mazur.
« Nous ne nous reposerons pas tant que nous n’aurons pas obtenu justice pour la mémoire de Robert et la sécurité des prisonniers du centre correctionnel de Marcy. », a déclaré la famille de Brooks.
Une réponse tardive mais ferme des autorités
Face à l’indignation croissante et aux révélations troublantes, la gouverneure démocrate de l’État de New York, Kathy Hochul, a pris des mesures rapides. Treize agents pénitentiaires ainsi qu’une infirmière impliquée dans l’incident ont été suspendus et font désormais l’objet de procédures de licenciement.
« Nous ne tolérerons jamais les abus, les violences inutiles ou les comportements contraires à la loi dans nos institutions », a-t-elle déclaré dans un communiqué officiel.
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