Actualités internationales

Plus de 10 enfants amputés chaque jour à Gaza, sans anesthésie, dans l’indifférence mondiale…

Depuis le début du conflit à Gaza il y a trois mois, une tragédie humaine d'une ampleur sans précédent est en train de se dérouler, passée sous silence par la communauté internationale. L'ONG "Save the Children" révèle que plus de 10 enfants par jour, en moyenne, perdent une ou les deux jambes, un chiffre choquant qui incarne l'horreur quotidienne à laquelle font face les jeunes âmes de la région.

mise à jour le 08/01/24

Le cri d’alarme de Save the Children : seules des mesures immédiates, dont un cessez-le-feu, peuvent mettre fin aux meurtres et mutilations de civils à Gaza.

Selon l’UNICEF, depuis le 7 octobre, plus de 1 000 enfants ont subi l’amputation d’une ou des deux jambes. Des chiffres qui attestent de l’ampleur du drame qui se déroule sous nos yeux, un drame amplifié par des opérations réalisées sans anesthésie. Le système de santé de Gaza, déjà exsangue, est désormais paralysé par le conflit, entraînant une grave pénurie de médecins, d’infirmières, d’anesthésie et d’antibiotiques.

Selon l’OMS, entre le 7 octobre et le 21 décembre, 286 travailleurs de santé ont été tués dans la bande de Gaza et 57 ambulances ont été touchées.. A l’hôpital al-Awda, le 21 novembre, deux médecins qui travaillaient pour MSF ont été tués lors d’une frappe, le Dr Mahmoud Abu Nujaila et Dr Ahmad Al Sahar. Actuellement, seuls 8 hôpitaux, sur les 36 existants dans la bande de Gaza, sont encore fonctionnels.

Ces rares hôpitaux sont confrontées à des pénuries criantes de carburant et de fournitures médicales de base, opérant à trois fois leur capacité dans le sud, avec seulement 30 % du personnel médical initial.

Le directeur national de Save the Children pour le territoire palestinien occupé, Jason Lee, témoigne de l’indicible :

« J’ai vu des médecins et des infirmiers complètement débordés lorsque des enfants arrivaient avec des blessures causées par des explosions. L’impact de voir des enfants souffrir autant et de ne pas disposer de l’équipement, des médicaments pour les traiter ou soulager la douleur est trop lourd, même pour les professionnels expérimentés. »

Face à cette tragédie humaine, une coalition de pays décide de porter plainte pour génocide, considérant ces actes comme une violation grave des droits des enfants. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 22 000 Palestiniens ont été tués et 57 000 autres blessés au cours des trois derniers mois, dont de nombreux enfants victimes de mutilations dévastatrices.

Les enfants de Gaza amputés sans anesthésie :

La coalition exhorte la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ce massacre inhumain. Seule une cessation définitive des hostilités pourra mettre un terme aux souffrances des civils et permettre l’acheminement urgent de l’aide humanitaire. À défaut d’action, l’histoire jugera cette communauté internationale indifférente, incapable de prévenir les atrocités criminelles qui se déroulent sous nos yeux.

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