Il ne s’agit pas d’une manipulation pour faire peur, bien évidemment, car le foie gras n’est pas un produit de première nécessité. Ce n’est pas la faute de la guerre en Ukraine ou des sanctions économiques, mais celle de la grippe aviaire qui a ravagé les exploitations françaises, si le foie gras est devenu rare et donc encore plus cher. L’épidémie de grippe aviaire de cette année a été sans précédent : plus de dix millions de volailles ont été abattues et un millier de foyers détectés.
L’Ukraine y serait quand même pour quelque chose. En 2005-2006, en Crimée, à Kherson, Odessa et Soumy, 42 foyers de grippe aviaire (le sous-type H5N1 hautement pathogène) ont été détectés. En 2008, en Crimée, trois autres foyers avaient été repérés d’un virus ayant touché les poulets, les canards, les oies, les dindes, les cygnes et les cormorans.
Une grippe aviaire produite en laboratoire en Ukraine ?
Une épidémie due à une arme biologique, comme la variole du singe (selon le Dr Braun) ? En entrant en Ukraine en 2022, les Russes ont annoncé avoir découvert un programme biologique militaire financé par le ministère américain de la Défense.
En septembre 2022, Igor Kirillov, chef de la force russe de protection contre les radiations, les produits chimiques et biologiques, a dénoncé un projet « dont l’objectif était de rechercher un potentiel de propagation d’infections particulièrement dangereuses via les oiseaux migrateurs, notamment la grippe hautement pathogène H5N1, dont la létalité pour l’homme peut atteindre 50 %, ainsi que la maladie de Newcastle. »
Un des fact-checkers de France Info nous informe qu’il s’agit d’un secret de Polichinelle ! Lorsqu’un sujet gênant ne peut vraiment plus être nié, les détenteurs de la Vérité le banalisent. Et en effet, les projets cités par les autorités russes ont déjà fait l’objet de publications dans des revues scientifiques à plusieurs reprises.
En avril 2020, l’ambassade américaine en Ukraine avait avoué le soutien financier du ministère de la Défense américain à des recherches sur des agents pathogènes : « En Ukraine, le programme de réduction des menaces biologiques, développé par le ministère américain de la Défense en association avec le gouvernement ukrainien, travaille pour (…) sécuriser les agents pathogènes et les toxines préoccupants pour la sécurité des installations gouvernementales ukrainiennes, tout en permettant la recherche pacifique et le développement de vaccins. »
Conséquence ? le Focal Point for animal disease notification a transmis, le 2 mars 2021, à l’Organisation mondiale de la santé animale sa découverte, le 28 janvier 2021, d’un foyer de grippe aviaire hautement pathogène à virus A(H5) chez 21 cygnes trouvés morts dans un parc naturel dans le district de Kherson.
En 2018-2020, l’Ukraine avait reçu 1,6 million de dollars pour étudier le mode de transmission des infections par les oiseaux migrateurs. Plus de 60 scientifiques des États-Unis, d’Ukraine et de Géorgie participèrent à ces recherches. Pendant la migration de printemps, certains oiseaux étudiés ont migré vers le nord-est et une petite partie vers l’ouest et le sud. Quoi d’étonnant à une transmission du virus en France ?
Avant la convention de l’Onu interdisant le développement, la production et le stockage d’armes biologiques, la CIA avait financé aux États-Unis une étude des oiseaux liée aux armes biologiques par le bureau de recherche Human Ecology Fund (HEF), dans le cadre du projet MKULTRA, entre 1959 et 1963.
Les recherches sur les armes biologiques sont arrêtées aux États-Unis
Dans les années 80, le Washington Post avait enquêté sur les recherches menée au milieu des années 60 sur la migration d’oiseaux, par le Smithonian Institute avec le financement de l’armée. L’objectif des Dr Jekyll et Mr Hyde était double : identifier les sites où des expériences biologiques pourraient être menées sans risque de propagation de pathogènes par voie aviaire et, à l’inverse, et là, nous retrouvons le maléfique Mr Hyde, identifier les routes de migrations propices à des attaques en territoire ennemi. Le programme a été arrêté en juin 1970. Le Washington Post a souhaité connaître les liens entre la CIA et l’institut Smithsonian lors de ces études sur les oiseaux. La CIA a actuellement déclassifié le dossier contenant l’article du Washington Post. Aujourd’hui il semble que le Pentagone ait été autant impliqué que la CIA.
Les laboratoires du Pentagone ont été exportés en Ukraine
En 1972, la convention de l’Onu interdisant le développement, la production et le stockage d’armes biologiques a été signée, entre autres, par les États-Unis et l’Ukraine. Malgré les déclarations officielles des autorités américaines, l’Onu continue d’affirmer qu’il n’y a aucune trace d’un programme secret d’armes biologiques en Ukraine. Quant à la France, elle s’est opposée à une enquête sur les laboratoires en Ukraine.
Tout ce qu’on en sait par les médias, c’est qu’il n’y aura guère de foie gras à Noël et au jour de l’An. L’oncle Sam n’y est absolument pour rien.
Le Média en 4-4-2.