Ligne rouge : Macron envisage d’envoyer des troupes en Ukraine, Meloni s’y oppose

Un plan franco-britannique en question

Selon les informations rapportées par Le Parisien, la France et le Royaume-Uni travaillent actuellement à la finalisation d’un plan visant à déployer « quelques petits milliers d’hommes par nation » sur des points stratégiques en Ukraine. L’objectif affiché par Emmanuel Macron serait de « montrer notre soutien dans la durée » à Kiev. Cependant, cette initiative, présentée comme une démonstration de solidarité, semble davantage refléter une volonté de s’impliquer militairement dans le conflit, sans toutefois assumer pleinement les risques d’une telle décision.

Giorgia Meloni s’oppose fermement au projet

Alors que Macron tente de rallier d’autres pays européens à sa cause, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a clairement exprimé son refus de participer à ce plan. « C’est très difficile à mettre en œuvre, je ne suis pas sûre de son efficacité », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’Italie n’enverrait pas de soldats en Ukraine. Meloni a toutefois réaffirmé son engagement à collaborer avec les partenaires occidentaux pour définir des garanties de sécurité crédibles pour l’Ukraine. Une position prudente qui contraste avec l’approche audacieuse, voire téméraire, du président Macron.

Matteo Salvini, vice-Premier ministre du gouvernement Meloni, a été plus direct : « Alors que le monde avance vers la paix, Zelensky demande la paix, Poutine demande la paix, Trump demande la paix, Macron et certains en Europe parlent de guerre, d’armes, de bombes, de missiles et de chars. » Sa conclusion : « L’armée européenne commandée par ce fou de Macron qui parle de guerre nucléaire, non, jamais. »

La Russie dénonce une manœuvre de Macron

Du côté russe, les propos d’Emmanuel Macron n’ont pas manqué de provoquer l’ire des autorités. Rodion Mirochnik, ambassadeur russe pour les crimes de guerre à Kiev, a accusé le chef de l’État français de chercher « un prétexte pour s’impliquer en Ukraine et réviser la loi à sa guise ». Selon Mirochnik, cette stratégie ne serait qu’une tentative déguisée de justifier une intervention militaire sous couvert de soutien à l’Ukraine. Une critique qui met en lumière les doutes grandissants quant aux motivations réelles de Macron dans ce conflit complexe.

Une politique étrangère française en perte de crédibilité

À travers ces déclarations, Emmanuel Macron semble vouloir se positionner en leader européen sur la scène internationale. Pourtant, sa stratégie apparaît de plus en plus isolée et peu cohérente. En cherchant à s’impliquer davantage dans le conflit ukrainien, notre cher président prend le risque de fragiliser non seulement les relations avec la Russie, mais aussi avec ses alliés européens, comme en témoigne le refus catégorique de l’Italie. Cette approche opportuniste pourrait bien se retourner contre lui, tant sur le plan diplomatique que politique.