
L’insulte gratuite de Niel
Invité sur le plateau de France 2 dans l’émission Les 4 vérités, Xavier Niel n’a pas mâché ses mots en évoquant Elon Musk. Présenté comme « le plus grand entrepreneur du monde », le fondateur de Free a néanmoins tenu à ajouter une pique acerbe : « C’est un garçon que l’on va qualifier de complexe, peut-être parfois un connard. » Une déclaration qui semble moins relever d’une analyse rationnelle que d’une pure animosité personnelle.
Xavier Niel traite Elon Musk de connard.
Xavier Niel qui est resté silencieux avec la fuite des informations de Free concernant tous ses abonnés.
Et il ose encore la ramener.Méfiez vous des gens qui font semblant d’être cool. Ce sont les pires.pic.twitter.com/iYlYbCEehp
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) February 10, 2025
La réponse cinglante de Musk
Fidèle à son style sans filtre, Elon Musk n’a pas tardé à réagir. Sur son propre réseau social, il a sèchement rappelé le passé judiciaire de son détracteur : « Ce type a été envoyé en prison pour avoir été un proxénète avec un groupe de prostitués ! » ajoutant un ironique « lmao » (mort de rire).
En quelques mots, Musk a balayé l’attaque de Niel en mettant en lumière un aspect sulfureux de son passé, que ce dernier préférerait sans doute voir oublié. Mais loin d’être une simple réplique cinglante, cette déclaration soulève une question plus large : Xavier Niel a-t-il vraiment une légitimité à donner des leçons de morale ?
🇫🇷 FLASH – Xavier Niel qualifie Elon Musk de « connard ». pic.twitter.com/YzKn7a5q7O
— AlertesInfos (@AlertesInfos) February 10, 2025
Le passé judiciaire de Xavier Niel
Si Xavier Niel s’est construit une image d’entrepreneur visionnaire avec Free, son ascension repose sur des bases bien moins reluisantes. Dans les années 1980, il a fait fortune grâce au Minitel rose, une industrie basée sur les services de messagerie érotique. Mais c’est en 2004 que son passé judiciaire refait surface : mis en examen pour proxénétisme aggravé et abus de biens sociaux, il passe un mois en détention provisoire. Il lui était reproché d’être actionnaire de peep-shows, un à Paris, deux à Strasbourg, employant des prostituées. L’un d’entre eux était l’équivalent d’un Eros Center (organisé comme les maisons closes en Allemagne).
Finalement, s’il échappe à la condamnation pour proxénétisme, c’est uniquement grâce à un non-lieu « au bénéfice du doute » donné par la « justice française ». Il n’en reste pas moins condamné à deux ans de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende pour abus de biens sociaux. Une affaire qui entache lourdement son parcours, bien loin de l’image du « self-made-man » intègre qu’il tente d’afficher.
Free et la polémique des contenus pédocriminels
L’ombre du scandale ne s’arrête pas là. Selon un rapport du Centre canadien de protection de l’enfance publié en 2021, Free hébergerait environ 50 % des images pédocriminelles recensées sur Internet. Un chiffre accablant qui met en lumière une négligence coupable de l’opérateur en matière de régulation de ses serveurs. Malgré ces révélations, l’entreprise de Niel est restée étonnamment discrète, évitant toute remise en question sérieuse.
Un duel à sens unique
Face à ces éléments, il apparaît risible que Xavier Niel s’attaque à Elon Musk. D’un côté, un entrepreneur visionnaire qui a révolutionné l’industrie automobile et aérospatiale, de l’autre, un businessman dont la fortune trouve ses origines dans des activités douteuses.
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