Les lobbys en toile de fond
Une des assertions les plus saisissantes de Soral était que le succès de Marine Le Pen ne serait pas seulement le fruit de sa stratégie, mais également d’un jeu complexe d’intérêts entre différents lobbys, notamment le lobby sioniste. Il a soutenu que cette dynamique permettait à Le Pen d’être entendue sur des questions économiques tout en étant perçue comme héritière de l’extrême droite, ce qui lui conférait une légitimité. Il a alerté sur le fait que ces lobbys, en se positionnant contre l’islam, renforçaient la montée de l’antisémitisme et du racisme, tout en évitant d’assumer la responsabilité de ces idéologies :
« Elle porte la responsabilité historique de la montée de l’anti-islam, qui est en réalité un processus général voulu par toutes les autres forces. En fait, il y a deux réseaux puissants aujourd’hui qui disent à Marine Le Pen : tu peux y aller, à condition de taper sur les musulmans. Or, il y a deux forces en France, comme dans le monde d’ailleurs, qui sont anti-islam : c’est Israël, parce qu’il faut que le conflit de civilisations puisse sauver ce pays qui n’est plus solvable par les droits de l’homme, l’anticolonialisme et l’antiracisme. Et aussi le réseau, la Ligue française, qui est très puissant, qui s’appelle le réseau maçonnique. C’est cette puissance laïque qui a détruit le catholicisme et qui veut maintenant empêcher l’islam de prendre pied. »
Une prophétie qui se réalise
Aujourd’hui, à la lumière des événements récents en Israël, il est frappant de constater à quel point les analyses d’Alain Soral sur Marine Le Pen et les jeux d’influence des lobbys prennent un relief particulier. Alors que Le Pen a réussi à se faire une place au sein du paysage politique français, ses alliances et ses positions soulèvent des interrogations sur l’avenir de la France et sur les véritables forces qui l’animent.
En réfléchissant à l’époque où Soral a exprimé ces idées, il apparaît clairement qu’il avait une vision prémonitoire des dynamiques politiques qui continuent d’évoluer aujourd’hui.
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