Retournement de veste : Zuckerberg annonce la fin de son programme de fact-checking et le retour de la liberté d’expression

Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé mardi 7 janvier la fin de son programme de vérification des faits aux États-Unis. Cette décision, prise par le fondateur et PDG Mark Zuckerberg, marque un tournant significatif dans la politique de modération des contenus de l'entreprise.

mise à jour le 09/01/25

Zuckerberg a souligné que les récentes élections semblent marquer un tournant culturel en faveur de la liberté d’expression.

Une Nouvelle Approche pour la Modération des Contenus

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Mark Zuckerberg a déclaré que les vérificateurs de faits seraient remplacés par des notes de la communauté, similaires à celles utilisées par X (anciennement Twitter). Selon Zuckerberg, les vérificateurs de faits ont souvent été perçus comme politiquement biaisés, ce qui a nui à la confiance des utilisateurs.

Un Contexte Politique Chargé

Cette annonce intervient dans un contexte où les républicains et Elon Musk, propriétaire de X, ont critiqué à plusieurs reprises les programmes de fact-checking, les assimilant à de la censure. Zuckerberg a souligné que les récentes élections semblent marquer un tournant culturel en faveur de la liberté d’expression.



Meta prévoit également de revoir et de simplifier ses règles concernant les contenus sur ses plateformes. Certaines limites sur des sujets comme l’immigration et le genre, qui ne sont plus au centre des débats, seront levées. Cette décision coïncide avec des gestes de rapprochement de Zuckerberg envers le président élu Donald Trump, notamment un don d’un million de dollars pour les cérémonies d’inauguration.

Un Rapprochement avec les Conservateurs

Donald Trump, qui avait été suspendu de Facebook après l’épisode du Capitole en 2021, a vu son compte réactivé en 2023. Zuckerberg a dîné avec Trump en novembre à Mar-a-Lago, et Meta a nommé Joel Kaplan, un proche de Trump, à la tête de ses affaires publiques. Dana White, également proche de Trump, a été nommé au conseil d’administration de Meta.

Meta envisage de déplacer ses équipes de confiance et sécurité de la Californie vers le Texas, un État plus conservateur. Cette réorganisation vise à renforcer la confiance et à réduire les biais perçus. L’entreprise souhaite également revenir sur sa décision de réduire les contenus politiques, en offrant aux utilisateurs un contrôle accru sur la quantité de contenus politiques qu’ils voient.

Réactions en Europe

La Commission européenne a menacé Meta de sanctions si l’entreprise suspend son programme de vérification des faits en Europe. Selon Bruxelles, cette décision pourrait « augmenter la désinformation sur les plateformes de Meta ». Zuckerberg défend un retour à la liberté d’expression et critique la censure, mais la Commission européenne panique et insiste sur le respect de la loi sur les services numériques (DSA).

Chères lectrices, chers lecteurs,

Soyez acteur du changement en soutenant un journalisme véritablement indépendant et de qualité en vous abonnant à notre média financé par les dons de personnes comme vous.

Accédez à des contenus exclusifs
et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

partagez cet article !

Pas encore de commentaire sur "Retournement de veste : Zuckerberg annonce la fin de son programme de fact-checking et le retour de la liberté d’expression"

Laisser un commentaire

Newsletter

La Boutique du 4-4-2

Médias

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous