Le gouvernement a fait savoir, via des informations « recueillies » par Franceinfo, qu’aucune mesure sanitaire « plus stricte » ne sera annoncée d’ici la fin des vacances scolaires, afin de « laisser de l’air aux Français ». On se demande de quel air ils parlent vu que les Français sont confinés au métro-boulot-dodo avec le couvre-feu de 6 heures à 18 heures…
Matignon ne souhaite pas que les Français s’enflamment (« On reste dans un entre-deux ») tout en entrouvrant la porte à de possibles allègements des mesures sanitaires (« C’est un débat qui va monter, on va être forcés d’aller vers un allègement »).
Doit-on remercier l’exécutif de ne pas nous imposer un troisième confinement, alors que la France est sans doute l’un (ou le ?) pays d’Europe qui a mis en place le plus de mesures liberticides sous prétexte de lutte contre le Covid ? Il n’y a pas eu « d’effet galette des rois », ni « d’effet Épiphanie » comme il n’y aura pas « d’effet Saint-Valentin » : les chiffres Covid sur lesquels se fonde le gouvernement ne décollent pas et il serait dangereux de mettre en place des mesures, qui seraient du coup préventives, sans attiser un vent de révolte…
La révolte justement gronde chez nos voisins européens. L’Italie a par exemple autorisé la réouverture des bars et restaurants car une grande majorité de ceux-ci avait repris leur activité sans en demander l’autorisation. Aux Pays-Bas, la levée du couvre-feu se joue devant les tribunaux : les Néerlandais n’ont pas manqué ces derniers temps de manifester leur désaccord par rapport aux mesures sanitaires. Notre gouvernement voit-il la révolte populaire pointer le bout de son nez par chez nous ? Cette communication n’aurait-elle pas pour objectif de calmer le jeu ?
Yoann pour « Le média en 4-4-2 »
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