Science et technologie

Mesures sanitaires – Dr Toubiana : « Ils ont joué sur la sidération et le mensonge ! »

Le Dr Laurent Toubiana, épidémiologiste, auteur de « Covid-19 - les leçons d’une épidémie » , était l'invité d'André Bercoff à Sud Radio, mardi 26 avril 2022.

mise à jour le 27/04/22

André Bercoff rappelle les propos de Bruno Mégarbane, le jour du second tour, sur la quatrième dose pour la totalité de la population. Laurent Toubiana : « Est-ce que M. Mégarbane est épidémiologiste ? Il est d’une ignorance crasse en ce qui concerne les épidémies. Il est néanmoins prescripteur. »
Le 30 septembre 2021, en bon VRP de Pfizer, Bruno Mégarbane recommandait sur LCI l’injection du produit expérimental chez les enfants de cinq à onze ans en France, sans exclure de faire comme à Cuba où l’on vaccine dès l’âge de deux ans.

La réalité de la pandémie

Pour le Dr Laurent Toubiana, à part pour les personnes âgées, c’est une épidémie banale sans gravité. Les confinements ont été inutiles. Au Québec les méthodes ont été les mêmes qu’en France. En Suède, il n’y a pas eu de confinement. Et pourtant, dans les deux pays, les conséquences du Covid-19 ont été identiques.

Comment faire une montagne d’un virus banal

Le scénario de la terreur peut se reproduire à l’infini avec l’aide des « experts » pour manipuler et sidérer la population. À cette fin, la manie des tests a été encouragée par le gouvernement et les médias. Normalement un test sert éventuellement à confirmer un diagnostic. Tester toute la population coûte très cher. [NDLR : le coût des tests en France a été de 1,5 milliard d’euros pour le seul mois de janvier 2022, contre 6,9 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2021]. Il y a eu 240 millions de tests en France et, même si la proportion de tests positifs est faible, si on en fait beaucoup, on en sort des chiffres impressionnants, sauf si on les compare au nombre d’habitants (67 millions) et de morts chaque année (environ 1 %). Les résultats positifs des tests sont appelés des cas. D’habitude un cas est un malade. Là il s’agit du porteur d’un virus. Le nombre de vrais malades et de morts est très faible. C’est un moyen de faire peur. Le nombre de vrais malades du covid-19 est cinq fois inférieur à celui d’une simple épidémie de grippe. L’activité hospitalière concernant le covid n’a d’ailleurs pas été saturée. Au moment des formes aiguës de l’épidémie, elle a même diminué de moitié. Le décalage entre les moyens mobilisés et la réalité est énorme. Que s’est-il passé après l’injection du vaccin ? Pour quel bénéfice ? Il est impossible d’obtenir le nombre de morts avec leur statut vaccinal.

Bref autoportrait de Laurent Toubiana

Je n’ai pas de conflit d’intérêt [NDLR : au contraire du Pr Mégarbane]. Je ne suis pas contre les vaccins. Je n’ai aucune médaille en chocolat. Je ne crois pas qu’il y ait de préméditation à la diffusion du coronavirus. Je préfère parler de comment cela a été mis en place plutôt que pourquoi. Pour préméditer une telle situation il faudrait être supérieurement intelligent et comme il n’y en a pas forcément beaucoup. Cela dit, en 2010 un rapport de plus de 600 pages prévoyait une épidémie et tout ce qu’il faut faire. C’est le contraire qui a été fait…

Bonus : fact-checking mode d’emploi

Selon le Dr Toubiana — à retrouver dans « Covid-19 – les leçons d’une épidémie » — le principe premier du fact-checking consiste à ne surtout pas appeler la personne dont vous parlez. Appelez d’autres chercheurs qui ont annoncé des choses extraordinaires, bien moins banales.
Au Média en 4-4-2, on s’est amusés à contrôler un fact-checker. Il s’agit de William Audureau, spécialiste des jeux vidéos, à propos d’une étude du Pr Toubiana titrée « L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France » (Le Monde du 1er avril (sic) 2021).

Le fact-checker utilise tout d’abord l’attaque personnelle

Le Dr Toubiana n’est pas un scientifique, tant qu’une autorité n’en aura pas décidé : « Le texte publié est une prépublication, c’est-à-dire un article qui n’a pas été évalué par ses pairs, étape indispensable pour pouvoir parler de “publication scientifique”. On en conclut que les auteurs de l’étude ne sont pas des scientifiques, pas plus que leurs recherches tant qu’une autorité officielle ne l’a pas décidé. »
Les autres participants à l’étude sont des guignols : « L’étude porte sur des questions de démographie, mais seul Laurent Toubiana, épidémiologiste de métier, a une formation en démographie. »
Ces chercheurs ne valant rien, leur étude est nulle : « Ce manque d’expertise des auteurs conduit à un manque de rigueur dans les termes et méthodes employés », estime France Meslé, directrice de recherche à l’Institut national d’études démographiques.

Le fact-checker a des « arguments » im-pa-ra-bles

La méthodologie est très peu expliquée.
Les prévisions de Neil Ferguson de 400 000 à 500 000 morts sont justes. Elles ont été évitées grâce aux confinements.
Argument d’autorité (sans aucun commentaire du journaliste) : « Si tous les scientifiques sont d’accord sur le fait qu’il n’y a pas de surmortalité pour les moins de 65 ans et qu’une partie des décès s’explique par le vieillissement de la population, en revanche l’Inse et l’Ined trouvent une augmentation. »
Circulez !

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

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