Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a récemment affirmé que l’Italie serait juridiquement contrainte d’arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, dans le cadre du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Selon Crosetto, l’Italie est tenue de respecter ses engagements internationaux. Si Netanyahou, ainsi que l’ex-ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, se rendent sur le sol italien, l’Italie devrait les arrêter conformément à ses obligations légales.
Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a déclaré que l’Italie🇮🇹 serait contrainte d’arrêter le Premier ministre israélien🇮🇱 Benjamin Netanyahou s’il se rendait dans le pays, en réponse au mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). pic.twitter.com/mYZAKdM0hr
— Fouad Cmoi (@Fouad6emeCompte) November 21, 2024
Les mandats d’arrêt de la CPI : des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité
Le 22 novembre 2024, la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt internationaux contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant. Ils sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, en lien avec des événements survenus entre le 8 octobre 2023, lendemain de l’attaque terroriste du Hamas, et le 20 mai 2024. Selon la CPI, les deux responsables israéliens seraient responsables de crimes graves, notamment de famine utilisée comme arme de guerre et de persécution, ainsi que de meurtres et d’autres actes inhumains.
La Cour a indiqué qu’elle avait trouvé des « motifs raisonnables » pour croire que les deux hommes étaient responsables de ces actes. En cas de condamnation, ils pourraient encourir des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité. Cette procédure judiciaire pourrait donc se prolonger sur plusieurs mois, voire années, dans le cadre d’une investigation complexe.
Les conséquences d’un éventuel arrestation de Netanyahou
Si Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant se retrouvent effectivement en Italie, l’exécution du mandat d’arrêt entraînerait des conséquences diplomatiques majeures. L’arrestation d’un dirigeant étranger, surtout d’un Premier ministre en fonction, pourrait causer des tensions diplomatiques importantes entre l’Italie et Israël. Toutefois, l’Italie, en tant que membre signataire des traités internationaux, est contrainte d’appliquer les décisions de la CPI, quel que soit le profil politique des individus concernés.
Netanyahou, de son côté, a réagi fermement à l’émission de ces mandats, affirmant que cette décision de la CPI ne l’empêcherait pas de poursuivre sa mission de défense d’Israël.
Pas encore de commentaire sur "L’Italie arrêtera Netanyahou s’il met les pieds sur son sol, conformément au mandat de la CPI"