Le président chilien, Gabriel Boric, refuse les lettres de créance de l’ambassadeur d’Israël après le meurtre d’un Palestinien de 17 ans

mise à jour le 17/09/22

L’ambassadeur d’Israël, Gil Artzyeli, devait se rendre au siège de la présidence du Chili au palais de la Moneda à Santiago, où il avait été sommé de remettre ses lettres de créance au chef de l’État. Le président de la République, Gabriel Boric, ne l’a pas reçu. Cette attitude fait suite à la mort d’un Palestinien de 17 ans en Cisjordanie après une opération de l’armée d’occupation israélienne à Gaza.


Ce qui devait être une formalité a tourné à l’incident diplomatique. Selon le ministère chilien des Affaires étrangères,  « la présentation des lettres de créance d’Israël a été reportée à la deuxième semaine d’octobre, car aujourd’hui est un jour très sensible en raison du décès d’un mineur dans la bande de Gaza ». Ce positionnement du président chilien a suscité de vives critiques de la part de la communauté juive et israélienne, assurant qu’il s’agissait d’une « offense à l’amitié de plus de soixante-dix ans entre le Chili et Israël ». La réaction du président Boric à l’assassinat du jeune palestinien de 17 ans est intolérable pour la Communauté chilienne d’Israël qui réagit depuis son compte Twitter : « Nous condamnons fermement la décision du président Gabriel Boric de ne pas recevoir les lettres de créance de l’ambassadeur d’Israël Gil Artzyeli. Il est intolérable que le président boycotte les relations bilatérales. »

L’incident a dégénéré jusqu’au ministère israélien des Affaires étrangères dont le porte-parole, Emmanuel Nahshon, a affirmé sur Twitter que « Israël considère avec sévérité le comportement déroutant et sans précédent du Chili. Cela nuit gravement aux relations entre les pays. L’ambassadeur du Chili en Israël a été convoqué dimanche par le directeur général du ministère des Affaires étrangères pour une semonce. »

Rappelons que le jeune président Boric, 36 ans, avait soutenu une proposition de loi appelant au boycott des biens, services et produits israéliens de Cisjordanie. Il a également qualifié Israël « d’État assassin » lors d’une rencontre avec des membres de la communauté juive pendant la campagne électorale. En 2019, la Communauté juive du Chili (CJC) avait voulu taquiner le président Boric et envoyé un pot de miel en guise de cadeau pour Rosh Hashanah (Nouvel An juif) accompagné d’une note exprimant le souhait d’« une société plus inclusive, respectueuse et bienveillante ». La réponse fut tranchante : « J’apprécie le geste, mais vous pourriez commencer par demander à Israël de restituer le territoire palestinien occupé illégalement », a écrit Gabriel Boric après avoir publié une photo du cadeau sur Twitter.

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