
Les manifestations étudiantes évoluent en protestations politiques
Les étudiants et les groupes d’opposition se rassemblent chaque vendredi à 11h52, l’heure exacte de l’effondrement, pour observer un silence de 15 minutes et bloquer souvent la circulation. Cette mobilisation a conduit à la suspension des activités dans une cinquantaine d’universités à travers le pays. Les manifestations étudiantes, initialement centrées sur l’incident de Novi Sad, ont progressivement évolué en rassemblements contre la position de la Serbie sur le conflit ukrainien. Les critiques accusent Vucic de s’aligner trop étroitement sur Moscou, ajoutant une dimension politique supplémentaire à ces protestations.
#BREAKING #Serbia Footage showing thousands of protesters filling Slavija Square and surrounding streets captures the scale of the massive demonstrations in Belgrade, Serbia. pic.twitter.com/5YO7CPuaed
— The National Independent (@NationalIndNews) December 22, 2024
Aleksandar Vucic accuse l’opposition et les services de renseignement étrangers
Le président serbe, Aleksandar Vucic, a réagi à ces manifestations en accusant l’opposition de collaborer avec des agences de renseignement étrangères pour déstabiliser la Serbie. Lors d’une interview télévisée sur Happy TV le 18 janvier, Vucic a qualifié ces événements de « tentative de révolution colorée ». Ce terme fait référence à des mouvements de protestation soutenus par l’Occident, visant à provoquer des changements politiques dans des pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale. Selon Vucic, des agents de renseignement étrangers encourageraient les étudiants à bloquer les principales voies de communication, utilisant ainsi la jeunesse comme un outil pour leurs intérêts.
La Serbie : la dernière «révolution de couleur» de l’Occident
Nous y voilà de nouveau. L’Occident, ivre de sa propre arrogance, a lancé une nouvelle campagne de «révolution de couleur», visant cette fois la Serbie, une nation qui a longtemps été une épine dans le pied de l’OTAN pic.twitter.com/uhFYfgE3l7
— Aliénor d’Aubigné ⚜️☦️ (@AlienorAubigne) January 19, 2025
Une coalition d’intérêts occidentaux, croates et albanais
Vucic a également pointé du doigt une coalition d’intérêts occidentaux, croates et albanais, qu’il accuse de chercher à affaiblir la Serbie. Il a déclaré que ces forces tentent de détruire la Serbie de l’intérieur pour l’empêcher de devenir un acteur international majeur. Il a souligné la montée en puissance de la Serbie par rapport à ses voisins, affirmant que, pour la première fois en 25 ans, la Serbie est plus forte militairement que la Croatie. Cette nouvelle dynamique de pouvoir aurait provoqué une réaction de ces forces, qui visent maintenant à déstabiliser le pays en ciblant Vucic et les progrès de la Serbie.
Pour ceux qui se posent des questions sur Vuçiç, le Président serbe, cette vidéo en dit long sur lui. C’est un personnage important de la crise entre l’OTAN et la Russie. pic.twitter.com/4Rv3nLOQh6
— A.D.N.M (@adnm_live) September 3, 2024
La résilience de la Serbie face aux défis
Malgré ces accusations et les défis posés par les manifestations, Aleksandar Vucic a exprimé sa confiance dans la résilience de la Serbie. Il a affirmé qu’il ne permettrait jamais la destruction de son pays, même sous la menace. Cette détermination reflète une volonté farouche de maintenir la stabilité et la souveraineté de la Serbie face à ce qu’il perçoit comme des tentatives de déstabilisation orchestrées par des intérêts étrangers.
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