Quelques jours après l’expulsion de Djokovic d’Australie, la Serbie annule le projet de mine de lithium de la société anglo-australienne Rio Tinto. En 48 heures, l’action Rio Tinto perd 5 milliards de dollars. On vous a décrit les intérêts financiers en jeu derrière le rideau de fumée de pseudo mesures sanitaires avancées par le gouvernement australien là. Le contrat de lithium de Rio Tinto est révoqué par la Serbie quelques jours après l’expulsion de Djokovic, infligeant une perte de 5 milliards de dollars à la valeur de l’action en 48 heures (- 5,91 %). Omicron n’a rien à voir avec l’expulsion de Novak Djokovic à l’Open d’Australie. Le joueur avait apporté son soutien à une grande manifestation le 3 décembre 2021 contre un projet de mine de lithium de la firme Rio Tinto en Serbie. La Serbie est au sixième rang des réserves mondiales de lithium, avec lequel on fabrique des batteries pour ordinateurs ou voitures électriques.
Rio Tinto, pollueur international
Si Vanguard et BlackRock, parmi les actionnaires principaux de Rio Tinto, ont vu leurs actions perdre de leur valeur, ils se referont ailleurs, partout où Rio Tinto a détruit l’environnement.
En 2019, à Madagascar, une étude avait révélé de hautes concentrations en plomb et uranium dans une rivière en aval d’une mine de Rio Tinto, mettant en danger la santé des populations locales.
En 2020, en Australie, le groupe industriel Rio Tinto a dynamité un site aborigène ancien.
Toujours en Australie, dans sa mine de fer de Gudai-Darri, région désertique, Rio Tinto utilisera des camions-citernes entièrement autonomes, d’une capacité de 160 000 litres. La pulvérisation d’eau améliorera la productivité (43 millions de tonnes par an).
En Chine, dans le désert de Gobi, au sud de la mongolie, la gigantesque mine d’or et de cuivre d’Oyu Tolgoï (l’équivalent de 12 000 terrains de football), propriété de Rio Tinto, a défiguré le territoire et créé des problèmes d’alimentation en eau pour les éleveurs nomades attachés à leurs sources et à leurs pâturages séculaires.
L’éviction de Rio Tinto de Serbie : une décision politique
La Serbie est au 94e rang dans le classement des pays selon leur corruption (derrière la Colombie !) « Si l’entreprise a décidé d’investir ici, en Serbie, c’est aussi parce qu’elle sait qu’elle peut ne pas respecter la législation, moyennant corruption », dénonce Dejan Lekic, cofondateur de l’ONG NEA, qui rassemble des experts scientifiques sur les questions environnementales. Il prend pour exemple les mines de Bor, exploitées par des entreprises chinoises, qui sont l’un des sites les plus pollués du pays, selon les institutions publiques serbes elles-mêmes.
Les manifestants serbes refusent de payer par la pollution de leurs terres la transition écologique des riches pays européens. Devant les protestations des écologistes, Rio Tinto avait gelé l’installation de sa mine fin 2021, mais c’était pour mieux réattaquer. Cette fois, « En annonçant la fin de Rio Tinto, la Première ministre sait qu’il n’y aura plus de manifestations. C’est une décision politique », explique Dejan Lekic. Le gouvernement souhaite avant tout faire sortir ce sujet de la campagne électorale présidentielle (les élections ont lieu le 3 avril 2022). La santé de la population a donc moins compté que le calcul électoraliste. De la même façon, Boris Johnson a libéré les Britanniques des restrictions pseudo-sanitaires pour qu’ils aient encore un peu envie de voter conservateur. On vous en parlait là.
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.